Expulsion de Nathalie Yamb – la militante suisse d’origine camerounaise a été expulsée du territoire ivoirien la semaine dernière, pour activité incomptables avec l’intérêt national. Cette décision a suscité diverses réactions au niveau national comme sur le plan international. Depuis le Ghana, l’ancien président John Rawlings a réagi au départ forcé de la conseillère de Mamadou Koulibaly, candidat déclaré à la présidentielle de 2020.
L’expulsion de Nathalie Yamb, conseillère de Mamadou Koulibaly, alimente encore la polémique. Le président de l’ONG Urgences Panafricanistes a dénoncé cette décision prise par les autorités ivoiriennes la semaine dernière. C’est à l’issue d’une audition à la préfecture de police que la conseillère de l’opposant ivoirien a été conduite à l’aéroport avant d’embarquer à bord d’un vol pour la Suisse, son pays. Mais la militante panafricaniste a annoncé qu’elle reviendrait sur le territoire ivoirien, un retour qui selon elle aura lieu après la victoire de Mamadou Koulibaly, le candidat du parti Lider à la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire. Depuis le Ghana l’ancien président John Rawlings s’est exprimé sur l’expulsion de la militante suisse. Comme il fallait s’y attendre, l’ancien président ghanéen a décidé d’apporter son soutien à la conseillère de Mamadou Koulibaly.
L’expulsion de la militante suisse Nathalie Yamb suscite encore une grosse polémique sur la toile. Les militants panafricanistes ont été nombreux à réagir au départ forcé de la conseillère de Mamadou Koulibaly. Connu comme l’un des fervents défenseurs du panafricanisme, l’ancien président du Ghana s’est exprimé sur l’expulsion de Nathalie de Yamb, sommée de quitter le territoire national pour des activités incompatibles avec l’intérêt national. Pour john Rawlings, «Nous semblons être notre propre défaite en Afrique. Nous parlons de souveraineté continentale mais resserrons le nœud de la souveraineté nationale. Nous parlons d’adopter les normes mondiales en démocratie, mais pratiquons le contraire». A l’instar de nombreux panafricanistes, l’ancien président ghanéen a apporté son soutien à la militante suisse expulsée de la Côte d’Ivoire il y’a environ une semaine : «Je me joins à des Africains bien intentionnés, pour célébrer la militante politique, Nathalie Yamb, qui, en tant que ressortissante camerouno-suisse vivant en Côte d’Ivoire depuis des années, a été déportée sans aucune action en justice de la part du gouvernement ivoirien parce qu’elle avait critiqué la mainmise française sur certaines parties d’Afrique, lors du sommet Russie-Afrique à Sotchi. Chère Nathalie, comme tu l’as dit dans ton tweet : » L’histoire nous donnera raison. La lutte continue… » Vous allez maintenant pousser plus loin la voix de tous les Africains qui aspirent à la liberté, à la justice, à la dignité et à l’indépendance, et qui veulent mettre fin à la colonisation monétaire, militaire et diplomatique française en Afrique francophone», indique l’ancien président ghanéen. Après avoir été expulsée du territoire ivoirien, la militante suisse engagée dans la lutte panafricanistes a annoncé qu’elle reviendrait en Côte d’Ivoire, après la victoire de son candidat qui n’est autre que Mamadou Koulibaly, l’actuel président du Lider.
Le message de soutien de Kemi Séba à Nathalie Yamb
«Ma chère sœur ainée et amie Nathalie. Pour avoir été ces 24 derniers mois, expulsé du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Togo, de Guinée, dans le seul cadre de la lutte contre le néocolonialisme Français (Françafrique/Bases militaires/Franc Cfa) et de la mal-gouvernance de nos élites endogènes, je ne peux que comprendre ce que tu ressens, toi qui avait fait ta vie, par amour de l’Afrique, en Cote d’Ivoire. Être arraché de sa terre africaine pour être renvoyé en Occident rappelle tragiquement le trajet que les meilleurs de nos aieux faisaient lorsqu’ils étaient capturés puis déportés dans les Amériques afin d’y être détenu pendant 400 ans», réagissait il y’a quelques jours le président de l’ONG Urgences Panafricanistes. Rappelons que Kemi Séba avait lui aussi été expulsé de la Côte d’Ivoire quelques mois plutôt. Si elle ne partage pas forcément l’opinion du gouvernement sur plusieurs sujet, la pro-Soro Ouattara Taitcha Therese a elle aussi déploré la prise de position assez musclée de la militante suisse.