Elève tuée à Dimbokro : Ange Kessi ouvre une enquête

by Kohan Kioshiko

Mort d’une élève – Le commissaire du gouvernement qui suit de près l’actualité, n’est pas resté insensible à la mort d’une élève tuée par balle lors d’une manifestation dans la ville de Dimbokro. Selon les premières informations à notre disposition, la victime ne figurait pas parmi les élèves qui manifestaient pour des congés de fin d’année anticipés. A en croire certaines sources, elle aurait été mortellement atteinte par un coup de feu tiré par la police, raison pour laquelle l’enquête a été confiée au Parquet Militaire d’Abidjan.

La presse a-t-elle tiré des conclusions bien trop hâtives dans l’enquête sur la mort d’une élève dans la ville de Dimbokro ? Seuls les rapports finaux de l’enquête diligentée par le Procureur Militaire nous permettrons d’en savoir davantage sur ce qui s’est réellement passé. Pour l’heure, les soupçons se tournent vers les forces de polices. Un important détachement de police avait été déployé la semaine dernière dans la ville pour faire face à des élèves perturbateurs qui manifestaient pour des congés de fin d’année à l’avance. Dans la foulée, une jeune élève qui visiblement se tenait à l’écart des manifestations, sera mortellement atteinte par un coup de feu. Tout naturellement, la police a été pointée du doigt dans cette affaire, puisqu’elle avait été déployée sur les lieux pour ramener le calme et dissuader les perturbateurs. Pour l’heure, le Parquet militaire refuse de confirmer ou d’informer cette hypothèse, même si elle reste à l’évidence la plus probable actuellement. Pour tirer cette affaire au clair, une enquête a donc été ouverte par le Tribunal Militaire d’Abidjan. Ange Kessi s’est personnellement déplacé dans la ville de Dimbokro pour avoir les premiers rapports sur cet incident qui a coûté la vie à une élève la semaine dernière.

«Une élève du Lycée moderne de Dimbokro en classe de seconde a été tuée le mercredi 11 décembre 2019 par balle lors des manifestations orchestrées par les élèves de la ville pour réclamer le départ anticipé pour les congés de fin d’année.», rapporte le Tribunal Militaire dans un communiqué ce mardi. Pour l’instant, le Parquet militaire joue la carte de la prudence concernant les circonstances de la mort de la jeune élève tuée il y’a quelques jours, alors qu’elle revenait d’une séance de cours, selon les témoignages que nous avons reçus. Dans plusieurs médias ivoiriens, la police a été pointée du doigt comme responsable de la mort de la jeune élève, puisqu’elle avait été déployée sur les lieux pour disperser les élèves perturbateurs. Pour en savoir davantage sur cette affaire, le Procureur militaire s’est spécialement déplacé jusqu’à Dimbokro : «Le Commissaire du Gouvernement est à Dimbokro pour faire la lumière sur ce crime. A son arrivee dans cette ville, il a été accueilli par le procureur de la république, du commissaire de police et du proviseur du lycée de Dimbokro. L’enquête sur la mort de l’éleve a été confiée au Parquet Militaire, le tribunal civil s’étant dessaisi en raison de LA qualité des auteurs suspects.». Dans le cadre de cette enquête, la dépouille de la jeune élève tuée a été transférée à Abidjan pour une autopsie : «Le corps de la jeune élève victime vient d’être transféré à Abidjan pour autopsie. Le procureur militaire veut savoir exactement qui a tiré sur la jeune élève, comment et pourquoi. À l’issue de l’enquête et après avoir rendu compte à sa hiérarchie, Le Commissaire du Gouvernement pourrait rendre public les résultats de l’enquête.», rapporte le Tribunal Militaire dans un communiqué.

Une nouvelle bavure policière ?

Il y’a deux ans, des agents d’une pompe funèbre qui revenaient d’un enterrement ont été injustement pris pour cible par des éléments de la gendarmerie à Arrah. C’est l’un des survivants de cette tragédie qui informera sa hiérarchie de cette bavure des forces de l’ordre, bavure qui aura coûté la vie à plusieurs agents de la Sipofu, un service de pompe funèbres. Deux ans après cette tragédie, la police est de nouveau mise en cause dans ce qui semblerait être une bavure policière lors d’une manifestation d’élèves.

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