Mandat d’arrêt International – Poursuivi par la justice ivoirienne, l’ancien chef du parlement ivoiriens e trouve actuellement en France où il s’est d’ailleurs exprimé au sujet des poursuites judiciaires dont il fait l’objet dans son pays. Dans son discours de nouvel an aux ivoiriens, Guillaume Soro est tout naturellement revenu sur les accusations formulées à son encontre par le procureur, promettant de mettre à la disposition de tous, les preuves de son innocence.
Frappé par un mandat d’arrêt international, Guillaume Soro a tenu un discours très politique lors de son adresse du nouvel an aux ivoiriens, adresse faite depuis Paris où il se trouve. Comme on pouvait s’en douter, les poursuites judiciaires dont il fait l’objet dans son pays ont largement dominé son allocution. Encore une fois, l’ancien chef du parlement ivoirien a dénoncé une machination montée de toute pièce par le régime en place, dans l’unique but d’empêcher sa candidature à la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire. Au passage, l’ancien chef du parlement ivoirien a promis que ses avocats mettraient très bientôt à la disposition du grand public, les preuves de son innocence dans ce complot qu’il préparait contre le régime actuel, selon les informations transmises par le Procureur de la République. L’ancien président de l’Assemblée Nationale entend également faire valoir ses droits devant la justice ivoirienne dans l’acquisition de sa résidence de Marcory que viennent de saisir les autorités ivoiriennes.
Le mandat d’arrêt international émis contre Guillaume Soro continue toujours de faire débat en Côte d’Ivoire. Un enregistrement sonore a été présenté par le Procureur comme l’une des preuves d’un complot qui visait le régime actuel, dans une certaine mesure, atteinte à la vie du président de la République. Pour les partisans de Guillaume Soro, ces accusations de déstabilisations ne visent qu’à empêcher l’ancien chef du parlement ivoirien de se présenter à la présidentielle d’octobre 2020. Selon Jeune Afrique qui a enquêté sur la preuve présentée par le Procureur, «C’est la pièce maîtresse des accusations de la justice ivoirienne contre Guillaume Soro. Un enregistrement sonore de sept minutes, avec un son d’une mauvaise qualité, dans lequel on entend l’ancien président de l’Assemblée nationale discuter avec un homme d’un projet de déstabilisation du régime d’Alassane Ouattara et de ses soutiens au sein des forces armées, notamment celui des comzones, qui dirigeaient l’ex-rébellion des Forces nouvelles à ses côtés. Il a aussi dit être positionné un peu partout et avoir la télécommande pour passer à l’action». Mais cette preuve présentée par le Procureur Adou Richard a été encore balayé d’un revers de la main par Guillaume Soro, lors de son adresse à la nation ivoirienne le 31 décembre dernier : «L’enregistrement audio que le procureur d’Abidjan a maladroitement servie lors d’une conférence de presse le 26 décembre dernier et supposé m’incriminer a fait plouf…En effet, à l’époque, alors que mes relations avec le Président de la République commençaient à se distendre, je suis entrepris par un homme d’affaire au motif de me porter secours, selon ses propres termes, face à la tentative d’assassinat dont je serai l’objet de la part du régime d’Abidjan. Suspicieux, je pris la décision heureuse d’informer les services secrets d’un pays européen et des diplomates. Dès lors, que nous nous sommes aperçus qu’il s’agissait d’une opération montée de toutes pièces depuis Abidjan, en accord avec lesdits services, nous y avons mis un terme. Mes avocats mettront à la disposition du public les échanges de correspondances qui font foi de ma sincérité. Du reste, j’ai évoqué, en son temps, la question avec le Président de la République.», a déclaré l’ex-chef du parlement ivoirien.
Une résidence acquise légalement
«En ce qui concerne l’achat d’une résidence, cette opération a été effectuée de façon régulière et date de 2008. De surcroit cette opération d’acquisition a été faite à tempérament sur les fonds de souveraineté. Mes avocats là encore, défendront mes droits acquis.», a poursuivi l’ancien chef du parlement ivoirien dans son allocution du 31 décembre aux ivoiriens.