Projet de déstabilisation en Côte d’Ivoire – Après six mois passés à l’extérieur du pays, Guillaume Soro devra encore faire quelques mois loin de sa terre natale, car frappé par un mandat d’arrêt international émis le 23 décembre dernier par les autorités ivoiriennes. Accusé de détournement de fonds, l’ancien chef du parlement est aussi accusé d’avoir mis en place un projet de déstabilisation du pays dont l’aboutissement était le renversement du pouvoir en place par les armes.
L’affaire Soro suscite encore milles et une interrogations, d’autant plus que l’accusé continue toujours de clamer son innocence. Alors qu’il s’apprêtait à rentrer au pays fin décembre, l’ancien président de l’Assemblée Nationale a dû changer sa destination dans les dernières minutes pour atterrir finalement à Accra. Les autorités ivoiriennes seront suspectées par le camp Soro d’avoir empêché l’avion du président du GPS d’atterrir dans la capitale économique ivoirienne. Ce n’est que dans la soirée du 23 décembre que les ivoiriens apprendront davantage sur cette journée noire durant laquelle de nombreux partisans de l’ancien chef du parlement ivoirien ont été arrêtés, des partisans qui sont toujours aux arrêts selon les informations dont nous disposons. La justice ivoirienne reproche à Guillaume Soro de vouloir porter atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national. Mais ce projet de plan commun que certains cadres du RHDP évoquent a été formellement démenti par le président du GPS. Pourtant, Doumbia Major, un de ses anciens compagnons, révèle que le projet de déstabilisation évoqué en conférence de presse par le Procureur de la République était déjà rentré dans sa première phase.
Dans l’affaire opposant Guillaume Soro à la justice ivoirienne, l’hypothèse d’un plan commun visant à prendre le pouvoir par la force et éliminer le président de la République, alimente actuellement les débats. Frappé par un mandat d’arrêt international, l’ancien chef du parlement ivoirien a pour l’instant élu domicile en France, sans avoir demandé la moindre protection de l’ancienne puissance coloniale. Pour l’ancien chef du parlement ivoirien, l’idée d’un plan commun n’a jamais existé, raison pour laquelle il proteste contre les formulées à son encontre par le Procureur de la République. Sauf que Doumbia Major, l’un de ses anciens compagnons, prétend lui le contraire à ce jour. Pour le président du congrès panafricain pour le renouveau, «Bédié devrait non seulement prendre ses distances pour ne pas se salir avec le concerné, mais il devrait par principe condamner la tentative de coup d’État qui manifestement était dans sa phase matérielle d’exécution. Cette phase d’exécution, saute aux yeux de tous aujourd’hui et c’est elle qui se matérialise par la stratégie de victimisation et de dénigrement dont font preuve l’équipe de Soro et ses satellites. Soro lui-même avoue que pour mettre en oeuvre son projet de coup d’État, avant l’estocade finale, il fallait qu’un travail préalable de préparation de l’opinion publique soit fait et c’est ce travail qu’il est allé faire lors de sa tournée européenne et c’est ce travail que faisait ses compagnons complices sur le terrain en Côte d’Ivoire. Il y a donc flagrant délit à travers la mise en oeuvre de ces actions préparatoires, qui font partie de l’action globale.» , explique Major.
Plusieurs proches de Soro impliqués dans ce projet de déstabilisation?
C’est en tout l’opinion de Doumbia Major pour qui Alain Lobognon et autres proches de Guillaume Soro ayant été interpellés, seraient complices de ce projet de déstabilisation qui était soigneusement préparé : «ce flagrant délit et les actions de préparation se matérialisent aussi par la propagande identitaire et xénophobe, dont le but était de mobiliser les ivoiriens, susciter la haine et creer une cohésion nationale autour du rejet de l’image et de la personne du Président Ouattara dont l’assassinat était planifié dans le projet criminel qui était ourdi contre sa personne. Il y a donc, plan commun, projet concerté et flagrant délit qui implique Lobognon et compagnie, ainsi que tous les acteurs politiques complices, qui annonçaient déjà un gouvernement de transition.», souligne le président du CPR.