Mandat d’arrêt International – Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée Nationale ivoirienne, fait l’objet de poursuites judiciaires dans son pays, depuis une dizaine de jours. Selon le Procureur de la République, l’ancien chef du parlement ivoirien est notamment poursuivi pour atteinte à l’intégrité du territoire national et à l’autorité de l’Etat, des accusations que dénoncent plusieurs partis politiques dont la CDRP.
Le parti de Guillaume Soro a réagi au mandat d’arrêt émis contre l’ancien président de l’Assemblée Nationale ivoirienne, depuis le 23 décembre dernier. Si plusieurs fait sont reprochés au président du GPS, les accusations faisant état d’un complot contre l’autorité de l’Etat restent les charges les plus importantes qui pèsent contre lui. Dans ses premières réactions depuis l’extérieur, l’ancien chef du parlement ivoirien a dénoncé une volonté de l’empêcher de se présenter à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire, une élection qui se tiendra en octobre 2020. Dans le nouveau communiqué, la direction du GPS a souhaité la levée du mandat d’arrêt international émis contre leur leader Guillaume Soro qui se trouve actuellement en France. Le député de la circonscription de Ferké a pour sa part, annoncé qu’il poursuivrait la résistance face au régime actuel depuis l’extérieur. En marge de l’affaire Soro, plusieurs proches de l’ancien premier ministre ont été mis aux arrêts. Pour l’instant, on sait très peu de choses sur les charges qui sont retenus contre eux. Cependant, certaines indiscrétions révèlent qu’ils seraient soupçonnés de participation dans le complot visant l’autorité de l’Etat annoncé par le Procureur dans sa déclaration.
Guillaume Soro, candidat déclaré à la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire, est désormais engagé dans une course contre la montre. Frappé par un mandat d’arrêt international, l’ancien chef du parlement ivoirien pourrait être extradé vers son pays pour répondre aux accusations formulées à son encontre devant un tribunal. Mais selon une information transmise par nos confrères de Koaci, l’ancien premier ministre ivoirien pourrait très bien poser ses valises en Angleterre : «L’ancien président de l’Assemblée nationale à qui on aurait conseillé d’entreprendre un repli stratégique en Angleterre, pays moins concerné par les intérêts politiques ivoiriens directs, est en France, où résident ses enfants, depuis juillet dernier.», révèle le quotidien en ligne. En marge du mandat d’arrêt émis contre Guillaume Soro, le GPS, son mouvement politique, a fait l’objet de nombreuses perquisitions. Plusieurs proches de l’ancien chef du parlement ivoirien ont été mis aux arrêts dans le cadre de l’enquête sur le complot qui viserait l’autorité de l’Etat : «Plusieurs militants ont été arrêtés et sont encore détenus à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan ou ailleurs, au nombre desquels figurent cinq députés, trois responsables de partis et mouvements politiques, des élus locaux, un frère cadet du Président de GPS ainsi que plusieurs autres militants et sympathisants de GPS et des partis et mouvements politiques qui lui sont proches. Le Commissaire de Police SORO Porlo Rigobert, frère cadet du Président de GPS qui s’est rendu à la DST, sur convocation, est porté disparu jusqu’à ce jour. Plusieurs militants et sympathisants ont été blessés à l’issue de cet assaut brutal et violent d’hommes en armes encagoulés au siège du mouvement Générations et Peuples Solidaires», révèle le mouvement politique de Soro dans un communiqué. Le GPS est également revenu sur le mandat d’arrêt émis à l’encontre du candidat déclaré à la présidentielle ivoirienne.
Le GPS demande la fin des poursuites contre Soro
«Le Comité d’Orientation et de Coordination (COC) de Générations et Peuples Solidaires réunit ce jour, exprime son soutien indéfectible et sans faille à Monsieur Guillaume Kigbafori SORO, Président de GPS, et l’encourage à poursuivre, sans relâche, ses actions de réconciliation des ivoiriens et de conquête, par les voies pacifiques, du pouvoir d’Etat tel qu’il s’y est engagé… Exige la levée pure et simple du mandat d’arrêt international injustement émis à l’encontre du Président de GPS, et cela en violation de toutes les procédures en la matière et des immunités dont il jouit», lisons-nous dans le communiqué.