Mort du colonel Issiaka Ouattara : les révélations de Guillaume Soro

Décès du commandant Wattao – S’il y’a bien une personnalité au sein des forces nouvelles qui aura longtemps côtoyé le colonel Ouattara Issiaka, c’est bel et bien Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée Nationale, aujourd’hui dans l’opposition.

La mort du colonel Issiaka Ouattara, communément connu sous le pseudo de commandant Wattao, continue de faire réagir la classe politique ivoirienne. Parmi les réactions les plus fortes, celle de Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée Nationale, qui par ailleurs, aura longtemps collaboré avec le commandant des forces nouvelles, notamment durant la période de la rébellion en Côte d’Ivoire. Dans son hommage au colonel décédé aux Etats-Unis, l’ancien chef du parlement ivoirien est revenu sur l’impressionnante ascension du militaire au sein des forces armées de Côte d’Ivoire. Outre l’ancien chef du parlement ivoirien, rappelons que Charles Blé Goudé a aussi rendu un hommage au gradé ivoirien décédé des suites d’une longue maladie. Pour l’instant, les circonstances du décès de l’ancien comzone suscitent une vive polémique en Côte d’Ivoire. Selon certaines informations relayées sur la toile par les opposants au régime ivoirien, le commandant Wattao serait décédé des suites d’un empoisonnement, pour l’empêcher de faire certaines révélations visiblement gênantes. A en croire certaines sources, l’ancien commandant des Forces Nouvelles serait mort des suites d’un diabète de niveau 7.

La mort du colonel Issiaka Ouattara est une énorme perte pour l’armée ivoirienne. Après la crise post-électorale de 2011, il avait été, à l’instar de nombreux comzones, élevé en grade. Le commandant Wattao aura momentanément dirigé la garde Républicaine de Côte d’Ivoire, avant d’être débarqué de son poste pour aller suivre une formation au Maroc. Dans son hommage au colonel décédé, Guillaume Soro n’a pas manqué de rappeler la popularité dont jouissait l’ancien commandant de la garde Républicaine de Côte d’Ivoire : «Il est sans doute le chef militaire le plus connu des ex-Forces nouvelles. À la tête de la zone Vavoua-Séguéla, il a été pendant près d’une décennie l’un des maîtres du Nord. Un comzone que sa carrure imposante (1,90 m), ses fières dents du bonheur et ses multiples frasques ont rapidement fait connaître hors de l’ancienne rébellion. Longtemps, Issiaka Ouattara – dit Wattao – a même fait le bonheur des médias.  Il était partout : en interview dans la presse locale, dans un long reportage diffusé à la télévision française, à la une du magazine people ivoirien Life avec son husky… Mais, depuis trois ans, l’homme se faisait discret, respectant ainsi les consignes des plus hautes autorités de l’État, que ses sorties médiatiques avaient fini par exaspérer. Si bien qu’en ce début de février il a fallu batailler ferme pour le rencontrer, et promettre de respecter son « devoir de réserve », indique l’ancien chef du parlement ivoirien dans son hommage au colonel Ouattara Issiaka.

Guillaume Soro évoque la déchéance du commandant Wattao

«En 2011, comme les autres chefs rebelles, il avait été nommé au sein de l’armée régulière. Il fut d’abord commandant en second de la Garde républicaine, puis, en 2013, commandant adjoint du Centre de coordination des opérations décisionnelles (CCDO), une force mixte de près de 800 hommes, bien équipée, chargée de sécuriser Abidjan. Mais, un an plus tard, il était débarqué et envoyé à l’Académie royale militaire de Meknès, au Maroc. À l’époque, les médias avaient abondamment glosé sur sa « descente aux enfers ».  Cette période, il se plaît aujourd’hui à la commenter, copies d’examens en main : 18 sur 20, 19 sur 20… « Ma pire note a été un 14 sur 20, sur les blindés. Pas vraiment mon domaine, sourit-il. Au début, les gens ont dit qu’on avait voulu m’éloigner. Mais à toute chose malheur est bon. Cette formation est tombée à pic pour moi. J’en avais besoin pour me mettre à niveau. Pour montrer que, contrairement à ce qu’ils pensent, nous ne sommes pas tous des illettrés et des vauriens.», rapportait Guillaume Soro. Une cérémonie d’hommage national sera rendu à l’ancien comzone dont la dépouille devrait être rapatriée sur le sol ivoirien d’ici quelques jours.

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