Enregistrements audios : «ils ont été tronqués, trafiqués» (Guillaume Soro)

Kohan Kioshiko

Mandat d’arrêt contre Soro – Depuis Paris où il se trouve, le président du GPS animé une conférence de presse en présence de ses avocats. Guillaume Soro est notamment revenu sur la levée de son immunité parlementaire et celle de cinq autres élus proches de son camp. L’enregistrement audio présenté comme la preuve d’un complot qui visait le chef de l’Etat Ouattara Alassane, était également à l’ordre du jour de cette conférence. Selon l’ancien chef du parlement ivoirien, la bande en question qui l’incrimine aurait été manipulée, tronquée et trafiquée avant d’être présentée par le Procureur de la République.

L’enregistrement audio incriminant Guillaume Soro en Côte d’Ivoire aurait connu quelques modifications avant d’être diffusée par le Procureur de la République Adou Richard en décembre dernier. C’est en tout cas la conclusion tirée par l’ancien chef du parlement ivoirien ce mardi à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animé en présence de ses avocats dans la capitale française. Candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2020, l’ancien président de l’Assemblée Nationale remet tout simplement en cause l’authenticité de la bande audio sur laquelle on l’entend planifier un éventuel complot contre le pouvoir en place. Frappé par un mandat d’arrêt international, l’ancien premier ministre ivoirien n’est plus à l’abri d’une possible extradition vers la Côte d’Ivoire, pour être entendu par les tribunaux de son pays. Au cours de sa conférence de presse à Paris, Guillaume a d’ailleurs dénoncé la levée de son immunité parlementaire et celle de cinq autres députés qui militent au sein de ses nombreux mouvements politiques.

«Si j’ai choisi de vous convier aujourd’hui à ce déjeuner de presse, c’est avant tout pour vous dire que je suis candidat aux élections présidentielles de mon pays la Côte d’Ivoire le 31 octobre 2020, et que je le demeure définitivement.  J’ai même envie de dire que je le suis davantage.  Ceux qui m’ont empêché de fouler la terre de mon Pays, le 23 décembre dernier, ne m’empêcheront jamais de m’adresser à vous, et ne m’empêcheront jamais d’être candidat à la magistrature suprême… Pour empêcher ce renouvellement et museler l’opposition, le stratagème trouvé, c’est un mandat d’arrêt, illégal, fantasque et purement opportuniste. C’est un mandat politique et l’aporie des accusations le démontre.  Je veux dire au peuple Ivoirien que nous ne cèderons pas au chantage. Certains de mes soutiens et collaborateurs sont à l’épreuve et je veux, par votre truchement, les assurer de mon soutien et de ma solidarité. Je veux leur dire que toute cette cabale ne détournera pas l’Histoire de son cours inéluctable.», révèle Guillaume Soro dès l’entame de sa conférence de presse. En dépit du mandat d’arrêt émis contre lui, l’ancien chef du parlement ivoirien n’entend pas renoncer à ses ambitions présidentielles en Côte d’Ivoire. Mais sa candidature sera difficilement envisageable surtout après la diffusion d’un enregistrement audio par le Procureur de la République, concernant un complot contre le pouvoir actuel. Mais l’authenticité de cette bande audio présentée par le Procureur Adou Richard se trouve être remise en cause par l’ancien premier ministre ivoirien.

Une bande audio tronquée selon Soro

«Des mercenaires ont fait des enregistrements illégaux en pensant me piéger, ils ont été tronqués, trafiqués, manipulés, et diffusés par un Procureur de la République aux ordres. Mes avocats ont déposé plainte à Paris, contre les auteurs de ces enregistrements, et contre le Procureur, car cette manœuvre, commise en partie en France, et en partie par des personnes de nationalité française, est sanctionnable», révélait l’ancien chef du parlement ivoirien lors de sa conférence de presse animée en présence de ses avocats français. Guillaume Soro ne compte pas se limiter à une plainte devant la justice française : «Nous avons saisi le Procureur de la République de Paris et demain, nous saisirons les Juridictions sous régionales,  la CEDEAO ou la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, ainsi que les Nations Unies pour que nos droits soient respectés.», fait savoir l’ancien chef du parlement ivoirien.

Cotedivoire.News Logo
Partagez cet article
Laisser un commentaire