Affaire Guillaume Soro – Après six mois de tournées, l’ancien premier ministre ivoirien était annoncé à Abidjan le 23 décembre dernier. Mais son avion censé atterrir à l’aéroport a été dérouté finalement vers une autre destination, dans des circonstances encore confuses pour certains. Dans la soirée, le Procureur annoncera un mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro, avant de dévoiler quelques jours plus tard les preuves de ces graves accusations de déstabilisation du régime émises contre l’ancien chef du parlement ivoirien. Mais depuis quelques jours, des informations relayées sur les réseaux sociaux annoncent d’éventuelles négociations entre l’ex-chef du parlement ivoirien et le régime au pouvoir, en vue de son retour au pays.
Après le retour avorté de Guillaume Soro en Côte d’Ivoire fin décembre dernier, ses partisans et les ivoiriens sont aujourd’hui nombreux à se demander quand rentrera l’ancien chef du parlement ivoirien sur sa terre natale. Frappé par un mandat d’arrêt international, l’ancien président de l’Assemblée Nationale se trouve actuellement en, France où il prépare sa riposte judiciaire, mais aussi la résistance face à l’actuel régime. Rappelons que Guillaume Soro figure parmi les premières personnalités politiques ivoiriennes à avoir publiquement annoncé leur candidature à la présidentielle d’octobre 2020 en Côte d’Ivoire. En disgrâce avec le pouvoir actuel, à savoir son ancienne famille politique, l’ancien président de l’Assemblée Nationale aurait lancé des négociations selon les bruits qui courent sur la toile, en vue d’un retour pacifique en Côte d’Ivoire. Mais selon un communiqué rendu par le comité de veille, aucune négociation n’est en cours entre l’ex-chef du parlement ivoirien et le régime actuel.
Frappé par un mandat d’arrêt international, Guillaume Soro a-t-il décidé de lancer des négociations avec le régime actuel en vue d’un retour pacifique au pays ? Seule certitude, l’information concernant des discussions entre l’ex-Pan et le pouvoir actuel circulent sur la toile depuis quelques jours. Pour l’heure, aucune confirmation officielle de la part du gouvernement sur ces possibles discussions qui seraient en cours avec l’ancien chef du parlement ivoirien, poursuivi par la justice ivoirienne pour blanchiment d’argent et une tentative de déstabilisation du régime actuel. Selon le comité de veille, aucune négociation n’est à l’ordre du jour entre l’ex-Pan et le pouvoir actuel, en vue d’un retour pacifique au pays : «Le comité de veille informe les Ivoiriens et tous les habitants de Côte d’Ivoire que , Guillaume Kigbafori SORO, n’est pas en contact et ne sera plus en contact avec le RDR politiquement modifié en RHDP unifié pour quelque négociation que ce soit. Monsieur SORO est dans une dynamique non négociable. C’est purement un fake news tout ce que vous voyez sur les toiles, fabriqué par un régime en déconfiture donc en grande perte de vitesse». A en croire le comité de veille, les officines du RHDP seraient à l’origine de cette prétendue information relative à des discussions entre Soro Guillaume et le pouvoir actuel pour un retour au pays. Dans son communiqué, le comité de veille appelle les ivoiriens à rester sereins : «En tout état de cause , le comité de veille demande au peuple de Côte-d’Ivoire de demeurer serein pour le combat et pour la future victoire éclatante de l’opposition dans la coalition démocratique non idéologique prônée par le Président HKB, afin de sauver ensemble notre chère Côte-d’Ivoire. Merci de votre compréhension. Il n’en est rien. Soyez rassurés le premier ministre SORO prépare activement et sereinement son retour en Côte d’Ivoire».
La candidature de Soro en doute
Frappé par des ennuis judiciaires dans son pays, Guillaume Soro devra avant toute chose, réussir à démontrer son innocence devant la justice ivoirienne. C’est une fois acquitté de toutes les charges retenues à son encontre qu’il pourrait éventuellement rentrer au pays pour présenter sa candidature à la présidentielle de 2020 prévue pour le mois d’octobre. Mais difficile pour l’instant de prédire un dénouement heureux dans cette bataille judiciaire qui l’oppose à la justice ivoirienne. Aussi, la réforme constitutionnelle pourrait l’exclure de la course si les dispositions concernant l’âge étaient fixées à 50 ans.