Tribunal Militaire d’Abidjan – Il y’a quelques mois de cela, les ivoiriens étaient sous le choc en apprenant les pratiques odieuses d’un instructeur de l’école nationale de police à l’endroit de certains élèves pendant leur formation. Selon le témoignage d’une victime qui a décidé de briser le silence, le gradé policier forçait certains nouveaux élèves à avoir des relations homosexuelles avec lui, souvent en échange de certaines faveurs culinaires. Dans bien des cas, l’officier de police usait de son influence pour contraindre les élèves à avoir des relations sexuelles avec lui, ce dernier ayant une préférence pour les élèves de sexe masculin. Traduit devant le tribunal militaire, le policier n’a toujours pas encore connu sa sanction, en raison de la complexité de son dossier, selon l’institution dirigée par Ange Kessi.
Le procès de l’instructeur policier pris en flagrant délit d’homosexualité a été encore renvoyé à une nouvelle date, indique le tribunal militaire d’Abidjan dans un communiqué. Il s’agit officiellement du troisième renvoi dans cette affaire que l’institution militaire qualifie de complexe. Il y’a quelques mois, un officier de police, à la suite d’une plainte déposée par une de ses nombreuses victimes, était pris en flagrant délit d’homosexualité avec des élèves en formations. Usant de son rang et de son influence, il contraignait les élèves policiers à avoir des rapports avec lui. Le jour de son interpellation, il sera d’ailleurs pris en flagrant délit de fellation avec une nième victime. Les ivoiriens qui s’attendaient à une condamnation plutôt rapide de l’instructeur policier homosexuel sont nombreux aujourd’hui à s’interroger sur les raisons de ce troisième renvoie de l’affaire. Aussi, quelles sont les raisons qui poussent le tribunal militaire à qualifier cette affaire de dossier complexe que les faits d’accusations contre l’officier sont déjà connus ?
Au mois d’août, les ivoiriens étaient sous le choc en apprenant qu’un instructeur de l’école de police forçait certains nouveaux élèves à avoir des relations homosexuelles avec lui. Comme il fallait s’y attendre, le Procureur militaire s’est très rapidement saisi de cette affaire à la grande satisfaction des ivoiriens qui s’attendaient à une condamnation rapide du prévenu, vu que plusieurs témoignages compromettants ont confirmé les pratiques de l’instructeur policier. Mais l’affaire vient de connaitre son troisième renvoi devant le tribunal militaire d’Abidjan : «Ces faits d’une gravité extrême avaient été renvoyés devant le parquet militaire d’Abidjan le mercredi 14 août 2019. Rappel des faits. Le Sergent-chef de police B.A.Y en service à l’école de police s’adonnait à des actes d’attouchements sexuels sur les pensionnaires de cette institution au lieu de leur dispenser la déontologie du métier d’agent de police. En effet cet agent, avec l’influence qu’il avait dans la cuisine, son lieu de travail faisait du chantage ou proposait des mets assez fumants pour avoir des « clients » et assouvir ces sales désirs. Sur dénonciation d’un élève sous-officier,victime, cet indélicat policier a été pris au piège et pendant qu’il faisait la fellation à l’élève sous-officier V.B.Z Le Sergent-chef B.A.Y a été mis aux arrêts et déféré à la MAMA pour attentat à la pudeur, abus d’autorité faits prévus et punis par le code pénal. Son procès qui a débuté il y’a quelques semaines a été renvoyé pour la troisième fois vu la complexité du dossier. Ce renvoi au 14 février 2020 verra la comparution d’un témoin clé dans ce dossier.», indique le tribunal militaire d’Abidjan dans son communiqué. D’où peut bien pouvoir venir la complexité de cette affaire ?
L’homosexualité, un délit non puni en Côte d’Ivoire ?
Selon un internaute réagissant à l’affaire sur la page du tribunal militaire, la complexité du dossier vient du fait que le code pénal ivoirien reste silencieux sur l’homosexualité : «La complexité du dossier vient justement du fait que la liberté sexuelle et l’homosexualité en particulier n’est plus répréhensible en Côte d’Ivoire.Il ya une structure nationale qui existe et qui a son autorisation d’exercice de ses activités , autorisation obtenue des autorités compétentes de l’administration du territoire ivoirienne (Association des Lesbiennes,Gays,travestis et transexuelles).Cette association a un siège et fonctionne de façon régulière».