Présidentielle 2020 : course contre la montre pour Ouattara et Soro

Scrutin présidentiel d’octobre – A quelques mois de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le président sortant qui doit encore clarifier sa position, semble être engagé dans une course contre la montre. Avant la tenue de ce scrutin très attendu, le dirigeant ivoirien a annoncé une révision de la Constitution ivoirienne, une réforme dont l’utilité est remise en question par l’opposition, surtout à quelques mois d’une élection aussi capitale. Les discussions sur le code électoral et aussi l’organisation du congrès du parti unifié figurent parmi les dossiers cruciaux à résoudre impérativement avant le 31 octobre. A l’évidence, il n’y a pas que le président du pouvoir actuel qui est engagé dans une course contre la montre.

Candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2020, Guillaume Soro a encore du chemin à faire avant d’être officiellement lancé dans la course au fauteuil présidentiel. Après avoir annoncé sa candidature depuis le mois d’octobre, l’ancien premier ministre ivoirien est toujours attendu dans son pays, pour se lancer dans la bataille électorale. Mais son retour reste pour l’instant une hypothèse en raison des accusations dont il fait l’objet dans son pays. Le 23 décembre dernier, le Procureur de la République notifiait sur les antennes publiques qu’un mandat d’arrêt international avait été émis contre l’ancien chef du parlement ivoirien, aujourd’hui président du mouvement politique GPS. Face aux accusations de déstabilisation du régime et de blanchiment d’argent émises à son encontre, l’ancien premier ministre ivoirien a décidé d’organiser la riposte judiciaire depuis la France où il se trouve actuellement. La participation de Guillaume Soro à la présidentielle est désormais conditionnée par la levée des charges retenues par le Procureur, des charges qui ne seront levées que lorsque son innocence aura été reconnue par la justice ivoirienne.

Alassane Ouattara est dans une course contre à quelques mois de la tenue du premier tour de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire. A l’approche de ce scrutin très attendu, des discussions sont actuellement en cours pour l’élaboration du tout nouveau code électoral. Si les négociations sont déjà bien engagées, il est difficile d’affirmer d’avance si les échanges aboutiront à un code électoral consensuel, puisque certains opposants ont décidé de contester cette réforme du code électoral. Selon les indiscrétions qui courent, le gouvernement envisagerait de faire passer la caution de la présidentielle en Côte d’Ivoire à 100 millions de francs Cfa. Certains opposants affirment que le pouvoir envisagerait même de faire passer la caution à 200 millions de FCFA. Le pouvoir envisagerait aussi d’instaurer un système de parrainage, comme on le voit actuellement au Sénégal. L’adoption du nouveau code électoral avant la présidentielle de 2020 place le pouvoir actuel dans une course contre la montre. Avant la tenue de ce scrutin, le président ivoirien a aussi annoncé une réforme constitutionnelle. Selon le calendrier annoncé, la première phase de cette réforme est prévue pour le courant du premier trimestre de l’année. Outre la réforme, le parti unifié doit également préparer une convention durant laquelle son candidat à la prochaine présidentielle sera désigné. Parmi les hypothèses avancées par le parti unifié, une nouvelle candidature du président Ouattara pour un troisième mandat constitutionnel.

Le temps joue contre Soro

Outre le président Ouattara engagé dans une course contre la montre, le temps joue également contre Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Candidat déclaré à la présidentielle de 2020, l’ancien chef du parlement ivoirien n’a pas encore regagné son pays, en raison des poursuites judiciaires dont il fait l’objet dans son pays. Avant de se présenter à cette élection, l’ancien chef du parlement ivoirien doit au préalable démontrer son innocence face à la justice ivoirienne. Au regard des charges qui pèsent contre lui, certains s’interrogent sur la possibilité de la candidature de Guillaume en Octobre 2020. L’ancien chef du parlement ivoirien est soupçonné de blanchiment d’argent et d’atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national. Une bande sonore a été diffusée par le Procureur en guise de preuve.

Retour en haut