Présidentielle en 2020 : l’ONU interpelle 7 présidents dont Ouattara

by Kohan Kioshiko

Année électorale – Si les yeux sont quasiment rivés vers la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire, il est important de rappeler qu’en dehors de la Côte d’Ivoire, des élections présidentielles sont également prévues dans d’autres Etats de la sous-région ouest africaine, notamment au Ghana, au Niger, en Guinée, au Togo, au Burkina Faso, sans oublier les élections législatives qui se tiendront au Mali. A l’approche de ces rendez-vous électoraux, le conseil de sécurité des Nations Unies a appelé les dirigeants de ces sept états à œuvrer pour des élections paisibles et pacifiques. Concernant les réformes constitutionnelles annoncées dans certains pays dont en Côte d’Ivoire, l’ONU a insisté sur la nécessité d’aller vers un consensus dans les discussions.

La présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire préoccupe certains ivoiriens, en dépit des nombreuses assurances données par le président Ouattara Alassane sur le bon déroulement de ce scrutin présidentiel. A quelques mois de cette échéance électorale, le paysage politique ivoirien est marqué par certaines tensions, à en juger par les récentes interpellations de plusieurs proches de Guillaume Soro fin décembre dernier. Aussi certains opposants élèvent une vive protestation contre le projet de révision constitutionnelle annoncé par le président Ouattara. Selon le conseil de sécurité des Nations Unies, les pays souhaitant engager une réforme constitutionnelle, doivent s’assurer que ce projet aboutisse à un consensus avec tous les acteurs politiques. Dans sa déclaration, le conseil de sécurité des Nations Unies s’est également adressé aux dirigeants de plusieurs autres pays dont la Guinée où un projet de réforme constitutionnel est actuellement en cours d’élaboration. Les Nations Unies ont également appelé l’opposition guinéenne à poursuivre le dialogue avec l’actuelle mouvance présidentielle, pour des élections paisibles et transparentes en 2020.

«Dans une déclaration présidentielle publiée mardi soir, l’organe onusien en charge de la paix et de la sécurité internationales a demandé au Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) d’encourager tous les acteurs politiques à recourir au dialogue pour régler leurs différends.  Plusieurs élections doivent être organisées dans la région cette année : un scrutin législatif au Mali et six élections présidentielles au Togo, en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Ghana et au Niger.  Le Conseil a souligné que les parties prenantes nationales dans ces sept pays ouest-africains doivent collaborer « pour faciliter la préparation en temps voulu et la tenue, dans les délais fixés, d’élections véritablement libres, justes, crédibles et pacifiques et prendre toutes les mesures qui s’imposent pour prévenir les violences », lisons-nous dans une déclaration de l’organe sécuritaire des Nations Unies. Dans sa déclaration, le conseil de sécurité a également appelé à une participation sans condition de tous les candidats aux élections présidentielles censées se tenir dans les 7 pays de l’Afrique de l’ouest, dont la Côte d’Ivoire : «Autre sollicitation du Conseil : tous les candidats et toutes les candidates à ces élections doivent pouvoir concourir dans des conditions égales qui soient garanties et la participation « pleine, effective et véritable des femmes » aux scrutins électoraux doit être favorisée». A travers son projet de réforme constitutionnelle annoncé, le président Ouattara est soupçonné par certains opposants de vouloir écarter des candidats à la présidentielle ivoirienne de 2020. Mais le président ivoirien a récemment indiqué qu’aucun candidat ne serait exclu de la course à l’issue de ce projet de révision constitutionnelle.

Consensus sur les réformes constitutionnelles

«Le Conseil a rappelé qu’aux termes de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, les Etats parties doivent s’assurer que le processus d’amendement ou de révision de leur constitution repose sur un consensus national, comportant, le cas échéant, le recours au référendum…Dans sa déclaration présidentielle, le Conseil de sécurité a demandé à tous les acteurs politiques en Guinée, « quelle que soit leur appartenance politique », de reprendre sans délai le dialogue en vue de faire en sorte que les processus électoraux et les réformes politiques soient menés à bien dans un large consensus.», lisons-nous dans le communiqué de l’ONU.

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