Laurent Gbagbo attaque l’ONG International Crisis group

by Kohan Kioshiko

Réponse de Laurent Gbagbo – Le camp de l’ancien président ivoirien n’a pas mis longtemps à réagir au rapport de l’ONG International Crisis group, rapport qui a été présenté aux chefs d’Etats de l’Union. Selon l’Ong internationale, l’ancien dirigeant serait à l’origine de la crise post-électorale de 2011 qui a fait plus de 3000 morts selon les rapports officiels. La responsabilité de l’ancien dirigeant est mise en cause au motif qu’il aurait refusé d’accepter les résultats de la présidentielle de 2010 donnant gagnant son rival Ouattara Alassane. Dans son rapport, l’ONG attiré l’attention sur d’éventuelles crises qui pourraient survenir dans l’éventualité d’un retour de l’ancien dirigeant ivoirien avant la présidentielle de 2020. Des propos qui ont fait réagir le porte-parole de l’ancien dirigeant ivoirien, Katinan Koné.

Laurent Gbagbo n’a pas tardé à répondre à l’ONG International Crisis Group. Dans un rapport sur la crise ivoirienne présenté à plusieurs chefs d’Etats africains, l’organisation non gouvernementale avait pointé du doigt la responsabilité de l’ancien président ivoirien dans les violences qui ont fait plus de 3000 morts selon un rapport officiel des Nations. Son refus d’accepter les résultats communiqués par le président de la commission électorale aurait condamné, selon l’ONG internationale, des milliers d’ivoiriens à la mort il y’a de cela neuf ans. Dans un communiqué rendu public par son porte-parole Justin Katinan Koné, l’ancien dirigeant a invité l’organisation internationale à apporter des corrections à son rapport le présentant comme le responsable de la mort de 3000 ivoiriens après le second tour de la présidentielle ivoirienne de 2010.

« Dans un document intitulé les huit priorités de l’Union Africaine en 2020 que vous avez rendu public le 7 Février 2020 en prélude du sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, vous avez fait des insinuations de nature à porter atteinte aux intérêts du Président Laurent Gbagbo. En effet, vous avez écrit à la page 7 au point concernant la situation politique en Côte d’Ivoire, entre autres, ce qui suit : « Henri Konan Bédié est actuellement en pourparlers avec un autre ancien Président, Laurent GBAGBO, concernant une alliance entre leurs partis respectifs. Si une telle alliance venait à être créée, le parti d’Alassane Ouattara ferait face à une coalition d’opposition de poids qui pourrait donner lieu à des élections très serrées. Pour compliquer un peu plus la situation, Laurent GBAGBO menace désormais de revenir en Côte d’Ivoire après avoir été acquitté par la Cour Pénale Internationale des crimes contre l’humanité dont il est accusé. Son retour pourrait raviver les conflits. En effet, son refus d’admettre sa défaite face à Alassane Ouattara aux élections de 2010 avait déclenché des violences qui ont coûté la vie de plus de 3000 personnes… », a rapporté le camp de l’ancien président dans un communiqué rendu public par Justin Katinan Koné son porte-parole. Selon le porte-parole, l’ancien chef d’Etat ivoirien n’aurait visiblement pas apprécié d’être présenté comme le responsable de la crise ivoirienne qui a plus de 3000 morts il y’a neuf ans : «Le Président Laurent GBAGBO s’étonne que vous assimiliez son droit, du reste le plus absolu, de retourner dans son pays, après son acquittement de toutes les charges alléguées contre lui, à une menace. Insinuez-vous que le Président GBAGBO devrait demeurer un apatride juste parce que l’actuel Chef de l’Etat le redoute comme opposant ? Quel est ce groupe qui prétend prévenir les conflits dans le monde et qui qualifie de menace la volonté exprimée par un citoyen libre de retourner dans son pays ?», lance le porte-parole de l’ex-président ivoirien.

Des allégations selon Katinan Koné

«Dans la même veine, vos allégations de 3000 morts consécutifs au refus du Président Laurent GBAGBO de reconnaître la victoire de l’actuel Chef de l’Etat en 2010 sont désormais mensongères. Le jugement d’acquittement rendu par la CPI, dont les écritures sont publiques, rejette cette thèse. Il semble que votre opinion sur la crise ivoirienne n’a guère évolué malgré le jugement de la CPI qui est revêtue de la force probante que confère l’autorité de la chose jugée.», a rappelé le porte-parole de l’ancien président ivoirien dans son communiqué.

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