Un mouvement pro-Soro condamne l’agression de l’activiste Ibra Soumahoro

Kohan Kioshiko

Salon de l’agriculture – Membre du mouvement politique GPS, l’activiste ivoirien Ibra Soumahoro avait fait une entrée plutôt remarquée au salon en accostant Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre ivoirien de l’agriculture. Mais l’échange entre le jeune partisan de Guillaume Soro et celui du pouvoir en place avait très rapidement pris une autre tournure, d’autant plus que les échanges portaient sur la libération des prisonniers politiques qui seraient détenus dans les prisons. Dans la journée du jeudi, des images de l’agression de l’activiste ivoirien ont fait le tour des réseau sociaux. Selon une association proche de l’ancien chef du parlement ivoirien, le ministre ivoirien de l’agriculture serait à l’origine de l’agression du jeune activiste Ibra Soumahoro.

L’agression de l’activiste pro-Soro Ibra Soumahoro à Paris suscite encore de nombreuses interrogations. Peu de temps après avoir tenté d’arracher des mots au ministre de l’agriculture sur la question des prisonniers politiques ivoiriens, une vidéo montrant l’agression du jeune partisan de l’ancien chef du parlement ivoirien, a été diffusée sur les réseaux sociaux. Très rapidement, les soupçons se sont tournés vers certains militants du parti unifié RHDP dans la ville de Paris. En attendant d’en savoir davantage sur cette agression, l’Association Internationale des Amis de Guillaume Soro a rendu un communiqué relativement à cette affaire. Dans son communiqué, le président de l’association, à savoir le camerounais Franklin Nyamsi, n’a pas hésité à pointer du doigt la responsabilité du ministre de l’agriculture et son garde du corps, allant même jusqu’à accuser indirectement l’Etat de Côte d’Ivoire. le mouvement Pro-Soro a invité la justice française à entamer des poursuites contre Kobenan Kouassi Adjoumani et plus particulièrement contre le dénommé Touré Issiaka, membre de la garde rapprochée du ministre ivoirien, identifié comme l’un des présumés agresseurs de l’activiste pro-Soro.

«Le salon de l’Agriculture de Paris de cette année 2020 a donné lieu le 26 février 2020 à des événements qui ne peuvent être banalisés dans une communauté civilisée.    En effet, M. Ibra Soumahoro, le jeune cyber-activiste, membre de Générations et Peuples Solidaires (GPS) a été victime d’une agression physique, lâche et barbare d’individus membres de la sécurité du ministre de l’agriculture de Cote d’ivoire, M. Kobenan Kouassi Adjoumani qui séjourne en ce moment en France dans le cadre des activités du dit salon… L’AIAGKS condamne vivement l’exportation de la barbarie du régime de Monsieur Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire vers l’étranger.», indique le président de l’Association Internationale des Amis de Guillaume Soro dans son communiqué. Poursuivant, Franklin Nyamsi, président dudit mouvement pro-Soro, a appelé la justice française à poursuivre les auteurs de cette attaque contre l’activiste Ibra Soumahoro : «L’AIAGKS tout en déplorant cette sauvagerie, exhorte les autorités compétentes Françaises à prendre toutes les dispositions afin de faire la lumière sur les circonstances de ce dramatique évènement. L’AIAGKS appelle à l’engagement immédiat de poursuites judiciaires idoines contre les agresseurs présumés, à savoir le sieur Touré Issiaka et ses acolytes, le ministre Kobenan Adjoumani Kouassi, et par extension l’Etat de Côte d’Ivoire dont celui-ci était le représentant officiel au Salon de l’Agriculture.», poursuit l’activiste camerounais dans son communiqué relatif à l’agression du membre de GPS à Paris, à l’occasion du salon de l’agriculture.

Soutien à Guillaume Soro

«L’AIAGKS assure le compatriote Soumahoro Ibra et toute sa famille de l’indéfectible soutien de ses membres, en ces moments difficiles et demeure saisie de l’évolution de la réparation de cette grave atteinte à ses droits inaliénables par le régime en pleine dérive dictatoriale de monsieur Alassane Dramane Ouattara.  L’ AIAGKS renouvelle en outre son soutien sans faille au leader générationnel Guillaume Kigbafori Soro, candidat à l’élection présidentielle ivoirienne de 2020, aujourd’hui persécuté par le régime de monsieur Ouattara avec plusieurs des cadres de GPS, des membres de sa propre famille, tous innocents. Nous savons qu’ils représentent tous l’espoir d’un véritable Etat de droit dans un proche avenir en Côte d’Ivoire.», rapporte l’association dans son communiqué. Pour l’heure, aucun commentaire particulier du ministre ivoirien mis en cause dans cette agression à Paris.

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