Concours administratifs en Côte d’Ivoire – Des dizaines de milliers de candidats sont entrés dans une colère noire suite à la diffusion sur les réseaux sociaux, d’un communiqué relatif à la publication des résultats des concours administratifs de la session 2019. Ce nouveau communiqué faisait état de possibles cas de fraude lors de la mise en ligne des différentes proclamations. Face à la colère et l’indignation suscitée par ce communiqué controversé, le ministère de la fonction publique a animé ce vendredi 28 février une conférence de presse sur le sujet. Comme il fallait s’y attendre, le ministère a formellement l’information selon laquelle les résultats des concours administratifs avaient été falsifiés pour déclarés admis certains candidats qui ne figuraient pas parmi les plus méritants. Cependant, le ministère a reconnu l’existence de certains réseaux de fraude dont les auteurs seraient actuellement traqués par des personnes infiltrées.
La fraude à la fonction publique ivoirienne alimente depuis des jours les débats sur les réseaux sociaux. Si les ivoiriens sont persuadés de l’existence de certains réseaux de fraude aux concours, et en dépit des efforts déployés, ce qui paraissait comme de simples spéculations a pris une tout autre tournure lors de la clôture de la session 2019 des concours. Avant la mise en ligne de résultats, les dizaines de milliers de candidats aux tests d’entrée de la fonction publique, ont dû patienter durant plusieurs mois, une situation plutôt inhabituelle, du moins comparé aux précédentes années. Deux semaines après la mise en ligne des délibérations, les résultats continuent toujours d’alimenter la polémique, surtout après la diffusion sur les réseaux sociaux, d’un communiqué relatif à de supposées cas de fraudes à la session 2019. La réaction du ministère ne s’est fait attendre. A l’issue d’une conférence de presse animée ce vendredi, le ministère a formellement démenti les soupçons de fraudes sur les résultats des concours administratifs.
Un communiqué signé par l’ancien directeur de la fonction publique sur de supposés cas de fraudes aux concours administratifs a suscité la colère noire des candidats recalés à la session 2019. Si les ivoiriens sont toujours attachés, du moins pour certains, à l’idée que des réseaux de fraude existent aux concours, ceux étaient dubitatifs à cette théorie ont pour certains changé de position après avoir lu un communiqué attribué à l’ancien directeur de la fonction publique débarqué il y’a de cela quelques jours. Au cours d’une conférence de presse animée ce vendredi, le ministère a confirmé l’authenticité des résultats de la session 2019 dévoilés en ligne : «C’est juste une campagne d’intoxication orchestrée par des personnes véreuses, tapies ici au ministère de la Fonction publique. Nous les connaissons tous. Ils ont été infiltrés et démasqués. Ce sont eux qui organisaient habituellement la fraude dans les concours ici. Et comme cette fois-ci, ils ont été déroutés, alors ils ont décidé de donner dans l’intoxication, dans l’espoir que cela provoque le départ du ministre, de sorte qu’ils puissent reprendre leurs activités frauduleuses… Nous allons bientôt faire un nettoyage. Nous sommes décidés à mettre définitivement fin à cette pratique ici. Ils ont l’habitude de manipuler et modifier les listes définitives des admis, avant publication. Ils suppriment des noms et les remplacent par d’autres. Cette fois-ci, ils ont été déroutés. Les gens à qui ils ont pris de l’argent en leur promettant de les aider à entrer à la Fonction publique, vont les poursuivre» , a révélé ce vendredi par le directeur de cabinet du ministre de la fonction publique.
De nouveaux admis aux concours
«On nous reproche de publier une liste additive. Où est le problème ? En quoi est-il mauvais de recruter beaucoup plus de personnes ? Cela est prévu par les textes. Nous n’avons pas écarté des personnes déclarées admises. Nous n’avons fait que compléter la liste des amis. Et cela n’est pas interdit… Il y a des personnes qui ont été déclarées admises à deux concours à la fois. Du coup, ces personnes ont été amenées à opérer un choix. Cela laisse une place libre sur l’autre liste.», indique le dircab du ministre.