Tiémoko Assalé salue le retrait de Ouattara Alassane de la présidentielle 2020

Présidentielle ivoirienne 2020 – Après avoir longtemps entretenu le mystère sur sa candidature à la présidentielle d’octobre 2020, le président Ouattara Alassane a annoncé ce jeudi qu’il ne briguerait pas un troisième mandat en Côte d’Ivoire.

Tiémoko Assalé a salué la décision historique prise ce jeudi par Ouattara Alassane par rapport à la présidentielle d’octobre 2020. Le président ivoirien avait promis donner sa réponse sur sa candidature en 2020, une promesse qui a été tenue et honorée ce jeudi 5 mars dans la capitale politique ivoirienne. Le maire de la commune de Tiassalé a saisi l’occasion pour recadre l’opposition ivoirienne qui estime que le président Ouattara aurait renoncé à se présenter suite aux pressions subies par la France, la communauté internationale et certains partis d’opposition en Côte d’Ivoire. Pour le journaliste ivoirien, aucune pression externe ou interne n’est à l’origine de cette décision prise ce jeudi 5 mars. Rappelons que Guillaume Soro a annoncé qu’il s’adressera à la nation ivoirienne après la décision du président ivoirien de ne pas briguer un nouveau mandat en Côte d’Ivoire.

«La constitution ne lui permettait pas de briguer un autre mandat. Il n’avait pas le choix. C’est un non évènement. La pression extérieure et intérieure ne lui laissaient aucun choix.  Pression intérieure ? Laquelle ? Celle de l’opposition de salon sans stratégie féconde ? La pression extérieure ? Laquelle ? Celle de la France ? Qu’aurait pu faire la France ? Empêcher le président Ouattara de se présenter ? Pourquoi ? Parce que la France aurait perdu quelque chose depuis que le président Ouattara, à l’avènement duquel elle a fortement contribué, est au pouvoir ?  Les réactions mentionnées à l’ouverture de cette réflexion, sont à mourir de rire. Tout se passe comme s’il était, dans ce pays, désormais interdit d’être un peu honnête ou du moins, d’être un peu objectif.», a réagi le journaliste ivoirien Tiémoko Assalé, peu de temps après la décision prise par Ouattara Alassane de ne pas se présenter à l’élection d’octobre 2020 en Côte d’Ivoire. Pour l’opposition ivoirienne, cette décision reste un non évènement puisque la Constitution actuelle n’autorisait pas le président ivoirien à briguer un nouveau mandat en Côte d’Ivoire. Mais le président Ouattara n’est pas de cet avis, puisqu’il a récemment indiqué dans plusieurs interviews que la nouvelle constitution lui permettait de briguer deux autres mandats en Côte d’Ivoire, chose que Tiémoko Assalé n’a pas manqué de rappeler aux ivoiriens : «Un président qui a dit que la constitution actuelle ne l’empêche pas d’être candidat et qui, s’il l’avait voulu, aurait pu être candidat sans que personne au niveau institutionnel ne puisse rien dire ou faire…Un président qui vient de faire servir via le ministre de la justice, un mandat d’arrêt international à son « fils », qui vient de rester de marbre devant l’emprisonnement de députés sans levée d’immunité, sans que tous les bavardages, indignations sélectives et condamnations diverses n’y changent rien», rapporte le journaliste ivoirien, par ailleurs maire de la commune de Tiassalé.

Un ‘‘césar’’ pour Ouattara

«Un président qui avait les moyens, une fois candidat, d’organiser une élection pour ne pas la perdre avec une CEI qu’il pourrait assujettir…  Quand ce président-là, au faîte de son leadership politique interne et international, face à une opposition de salon et de gros cigares, décide de ne pas se représenter, sans écarter au passage des adversaires politiques qui eux, l’ont écarté quand c’était leur tour, si on a une once d’honnêteté ou d’objectivité, on ne peut que crier « bravo et merci ».  Merci de ne pas faire comme les autres. Merci de mettre les intérêts du peuple au-dessus des honneurs et des plaisirs politiques personnels. Merci de ne pas être tombé dans les jouissances paresseuse qui ont perdu tant d’hommes politiques ici et ailleurs.  Merci de prendre au « César ivoirien » c’est à dire la vieille classe politique, tout ce qui ne lui appartient pas. La prise en otage du peuple de Côte d’Ivoire pendant 30 ans.», rapporte Tiémoko Assalé.

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