Transfert de pouvoir – Après avoir annoncé son retrait de la course à la présidentielle d’octobre 2020, Ouattara Alassane a annoncé son désir de transférer le pouvoir à une nouvelle génération politique, une annonce qui suscite de nombreuses polémiques au sein de l’opposition ivoirienne. Secrétaire général de l’aile dissidente du FPI, Assoa Adou n’a pas manqué de réagir à l’annonce faite par le président ivoirien.
Assoa Adou a réagi à la décision du président Ouattara de vouloir transférer le pouvoir en Côte d’Ivoire à une nouvelle génération politique. Par cette annonce, certains estiment que le président ivoirien envisage de positionner son premier ministre Amadou Gon Coulibaly comme son légitime successeur à la présidence de la République, d’autant plus que le président ivoirien a annoncé qu’il souhaitait par ailleurs modifier certains articles de la Constitution ivoirienne adoptée par les ivoiriens il y’a plus de trois ans lors d’un référendum. Pour Assoa Adou il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir de l’annonce faite par Ouattara, puisque le président ivoirien avait déjà annoncé son intention de quitter le pouvoir.
«Le jeudi 05 mars 2020, à Yamoussoukro, monsieur Alassane Ouattara, Chef de l’Etat en exercice et en fin de son second et dernier mandat, annoncé, devant le Parlement réuni en Congrès à sa demande, sa décision « de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ».Pour le Front Populaire Ivoirien, cette décision est un non-événement ; pour autant qu’au cours d’un combat de boxe, le jet d’éponge par un boxeur défiguré, acculé dans les cordes par son adversaire, ne peut être assimilé à un acte de bravoure, mais bien à une humiliante défaite. C’est le lieu pour le FPI de féliciter solennellement tous les démocrates à travers les partis politiques et les organisations de la société civile, aussi bien sur le plan national qu’international, qui se sont battus avec courage et détermination pour faire plier l’échine à monsieur Ouattara. Le chef de l’Etat sortant annonce qu’il a décidé « ne pas être candidat être à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ». Ce n’est pas la première fois que M. Ouattara se prononce sur ce sujet.», a indiqué le secrétaire générale de l’aile dissidente du FPI, Assoa Adou. Selon le cadre du front populaire ivoirien, le président ivoirien avait déjà annoncé à maintes reprises par le passé qu’il ne se représenterait pas à la présidentielle à venir, annonçant que la Constitution ne lui permettait pas de briguer un troisième mandat en Côte d’Ivoire : « Ses déclarations se contredisent d’ailleurs.
A titre de rappel :
– En 2010, il a dit : « Donnez-moi 5 ans seulement » ;
– En 2015 il a dit « Je prendrai congé en 2020 » ;
– Durant la campagne référendaire de 2016, il avait promis de ne pas terminer son deuxième mandat au profit du vice-président de la République ;
– En 2017 il a dit : « À priori, je ne me présente pas » ;
– En 2018 il a dit : « La constitution me permet d’être candidat », rappelle Assoa Adou dans sa conférence de presse. Le secrétaire général du parti de Gbagbo n’a pas manqué d’interpeller Ouattara sur la question du transfert du pouvoir à une nouvelle génération politique.
Le transfert dépend du peuple
«Il Convient, à cet égard de noter que, d’un côté, il ne revient pas au Chef de l’Etat de « transmettre le pouvoir à une jeune génération », parce que nous ne sommes pas dans un Etat monarchique, et de l’autre il précise qu’il s’agit de la jeune génération de son clan, car ceux qui ont appris à ses côtés sont exclusivement les militants du RHDP, à cause de la politique « du tabouret ». Or, en définitive,cette décision appartient juridiquement aux électeurs ivoiriens, jeunes et moins jeunes, que ce soit à l’occasion d’un référendum ou d’une consultation électorale. Au demeurant, il convient de rappeler à monsieur Ouattara, qu’en démocratie, c’est le peuple qui désigne souverainement, par le vote, son président et tous ses représentants.», lance Assoa Adou en conférence de presse.