Fin du coronavirus en France: pronostic et ce que disent les spécialistes

Kohan Kioshiko

Covid-19 en France – Le pays compte à ce jour 89 nouveaux décès, ce qui fait passer le nombre de morts à 264 depuis le début de l’épidémie dans l’Hexagone. Le pays enregistre un peu plus de 9000 cas de contamination, une situation qui semble moins alarmante lorsque l’on compare avec certains voisins comme l’Espagne ou l’Italie.

La fin du Coronavirus en France reste une hypothèse sur laquelle se penche très peu les chercheurs à ce jour. Selon plusieurs spécialistes, l’épidémie devrait connaitre un pic durant ce mois de mars, certains chercheurs envisageant même un pic épidémique jusqu’en avril, voire mai. De passage sur le plateau de Franceinfo, la directrice générale de la santé publique a confié qu’un freinage du virus devrait être observé autour de deux à quatre semaines après les mesures de confinement annoncées par le gouvernement. Concernant la recherche de vaccins contre cette épidémie, des essais cliniques prometteurs ont déjà démarré en France en Allemagne, aux Etats-Unis et aussi en Chine. Mais la majorité des scientifiques qui travaillent sur la recherche de vaccins n’envisagent pas un remède avant la fin de l’année 2020. En attendant, la Chine a réussi à endiguer quasiment cette épidémie. Ce jeudi 19 mars aucun cas de contamination local n’a été rapporté par les autorités sanitaires chinoises, qui évoquent toutefois que des cas importés ont été diagnostiqués. Avec le confinement en France, de nombreux spécialistes tablent sur un freinage de l’épidémie autour entre les mois d’avril et mai.

Si les révélations de l’épidémiologiste américain Marc Lipsitch sur le Coronavirus étaient justes ? Dans une étude scientifique publiée le mois dernier dans le magazine scientifique The Atlantic, le chercheur américain de l’université d’Harvard annonçait que 40 à 70% de la population mondiale devrait être affectée par le Covid-19 : «le coronavirus ne pourra pas être maîtrisé…40% à 70% personnes dans le monde seront infectées». Faut-il s’alarmer après les prévisions du chercheur américain ? Non, puisque cette étude n’a pas encore été confirmée par l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé. Pour le scientifique américain, le vaccin serait à long terme la solution qui mettrait fin au Coronavirus dans le monde, le confinement ne contribuerait qu’à ralentir la progression du virus : «la plupart des choses que nous pouvons faire pour ralentir la propagation du virus – isolement, mise en quarantaine, distanciation sociale, annulation des rassemblements publics… – ne peuvent être que temporaires», explique Marc Lipsitch. Après le confinement en France, certains spécialistes se sont déjà avancés sur une possible fin de l’épidémie dans les mois à venir. Selon Geneviève Chêne, la directrice de la santé publique dans l’Hexagone, «On devrait commencer à observer un freinage important dans les deux à quatre semaines… avec une inversion du pic qui survient entre le premier et le deuxième mois après des mesures très strictes… entre 45 et 60 jours à partir de maintenant, donc autour de mi-mai». Mais la directrice de la santé publique rappelle qu’il s’agit toutefois de spéculations, invitant ainsi les français à prendre ce pronostic sur le Coronavirus avec réserve : «c’est de la pure spéculation puisqu’on ne dispose pas d’observations qui permettent de donner des éléments très solides».

Le pic de l’épidémie encore attendu

Selon une étude publiée par des chercheurs le mois dernier dans la revue The Lancet, le pic de l’épidémie n’a pas encore été franchi, malgré un taux de contamination qui explose en Europe. En Italie, les spécialistes s’attendent à un pic épidémique aux alentours du 24 mars prochain, alors que la psy est fortement frappé par le Covid-19. En ce qui concerne la France qui enregistre 264 morts, le pic de l’épidémie n’a pas encore été atteint, selon l’infectiologue François Bricaire : «Le pic, on n’y est pas du tout. Ce n’est qu’à partir du moment où l’on constatera une diminution du nombre de cas quotidiens qu’on aura franchi le pic épidémique». Seule certitude, aucun scientifique ni spécialise n’ose véritablement s’avancer sur la fin du Coronavirus en France, comme ailleurs.

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