Coronavirus : des ivoiriens bloqués à l’étranger demandent à être rapatriés

Kohan Kioshiko

Epidémie Covid-19 – L’une des principales mesures prises pour freiner la propagation de nouveau coronavirus a été la fermeture des frontières aériennes. La quasitotalité des pays confrontés à cette épidémie ont déjà fermé leurs frontières, une situation difficile pour certains ivoiriens bloqués à l’étranger. Il y’a quelques jours, une communauté ivoirienne bloquée au Maroc a lancé un cri de cœur au gouvernement pour trouver les voies et moyens de leur rapatriement au pays.

De nombreux ivoiriens sont bloqués aujourd’hui à l’étranger du fait du nouveau coronavirus. Il y’a de cela quelques jours, l’humoriste ivoirien Ramatoulaye lançait un cri d’alerte au gouvernement sur sa situation. Ce dernier s’est malheureusement retrouvé bloqué en France alors que les frontières aériennes ont été fermées en Côte d’Ivoire. Aucune possibilité donc pour lui d’avoir un vol commercial pour rentrer dans son pays dans cette période de crise sanitaire. Comme on peut s’en douter, l’humoriste n’est pas le seul ivoirien en situation de détresse actuellement à l’étranger. Une communauté d’ivoiriens bloqués au Maroc s’est également adressé au gouvernement dans cette difficile période de crise et de confinement dû au Covid-19. Ces ivoiriens appellent le gouvernement à tout mettre en œuvre pour organiser leur rapatriement au pays, puisque l’espace aérien marocain est également fermé. La réaction du ministère des affaires étrangères à la situation de ces ivoiriens bloqués à l’étranger n’aura pas tardé. Dans un communiqué, le ministre Ally Coulibaly a annoncé des actions à venir en faveur de ces ivoiriens en situation de détresse dans les pays étrangers.

«Nous sommes des Ivoiriens, de passage au Maroc pour une courte durée, arrivés le 11 mars 2020 avec un retour prévu le 16 mars 2020. Trois jours après notre arrivée dans le pays, les vols aériens de Royal Air Maroc ont été suspendus sans avertir un quelconque passager prévu sur la compagnie pour un retour même anticipé. A la date du 16 mars, dans la matinée, le gouvernement marocain a décrété la fermeture des frontières, l’arrêt des vols commerciaux et le confinement de la population. Personne ne parle de nous, mais nous sommes un certain nombre d’Ivoiriens présents aux Maroc et entièrement bloqués. Ayant échangé avec d’autres frères Ivoiriens via les réseaux sociaux, ils sont dans la même situation (qui ont dû se mettre à 6 dans une maison d’une pièce en location par jour). Certains, avons dû également prendre une chambre en location journalière, et tous, nous tous au bout de nos ressources financières pour vivre. D’ici une dizaine de jours, nous n’aurons plus de ressources financières pour subvenir à nos besoins…Il se trouve parmi nous, malheureusement des personnes vulnérables, des personnes âgées ou sous traitement médical, des femmes enceintes venues pour des courses rapides, et des mères éloignées de leurs jeunes enfants à Abidjan. Nous risquons de mourir de faim et non de la maladie qui fait rage en ce moment. Nous sommes perdus et livrés à nous-mêmes ici.», indiquaient il y’a quelques jours des ivoiriens dans un courrier adressé aux autorités ivoiriennes. En raison de l’épidémie du coronavirus les frontières de tous les pays touchés par cette menace sont fermés, d’où le cri de cœur lancé au gouvernement par ces ivoiriens bloqués au Maroc et sans ressources financières. Le ministère des affaires étrangères a bel et bien reçu les nombreux Sos lancés par ces ressortissants bloqués à l’extérieur.

Bientôt le rapatriement ?

«Le Gouvernement a été saisi par les représentations diplomatiques ivoiriennes de la situation difficile que vivent certains compatriotes bloqués dans différents pays à travers le monde, du fait des mesures restrictives prises par plusieurs États pour contenir la maladie à Corona Virus, Covid 19…Relativement au cas spécifique de nos compatriotes bloqués à l’extérieur et disposant de titres de voyages acquis avant la mise en place des mesures de fermeture des frontières, des consultations sont en cours afin de trouver, dans les meilleurs délais, les solutions appropriées.», indique le ministère des affaires étrangères.

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