Guillaume Soro réagit à sa condamnation par la justice ivoirienne

Condamnation de Guillaume Soro – Ancien allié du président Ouattara Alassane il y’a quelques années, l’ex-chef du parlement ivoirien faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis le mois de décembre. Accusé par la justice ivoirienne de détournement de fonds, mais aussi d’atteinte à l’autorité de l’Etat, l’ancien président de l’Assemblée Nationale a été condamné à 20 ans de prison ferme à l’issue de son procès qui s’est déroulé en son absence. Depuis la France Guillaume Soro a réagi à sa condamnation par la justice ivoirienne.

La réaction de Guillaume Soro à sa condamnation par la justice ivoirienne n’aura pas tardé. Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, l’ex-patron du parlement ivoirien était frappé par un mandat d’arrêt depuis le mois de décembre dernier, accusé par la justice de son pays de détournement de fonds, notamment pendant l’acquisition de sa résidence située dans la commune de Marcory, résidence acquise pour la somme de 1,5 milliard de francs Cfa, pendant qu’il était encore premier ministre de Laurent Gbagbo. Alors que la Cour Africaine de Justice réclamait la suspension des poursuites émises à son encontre, le gouvernement ivoirien avait rappelé par la même occasion que les poursuites engagées contre Guillaume Soro étaient toujours maintenues. A l’issue de son procès qui s’est déroulée en l’absence de ses avocats, l’ex-allié de Ouattara Alassane a été condamné à 20 ans de prison ferme assorti d’une amende de 4,5 milliards de francs Cfa. Depuis Paris où il se trouve, le président du GPS a réagi à sa condamnation, en envoyant de nouveau un signal fort au régime d’Abidjan.

«Le procès qui s’est ouvert ce mardi au palais de justice d’Abidjan a été expéditif, notamment en l’absence des avocats de soro qui avaient décidé de boycotter les débats. Outre les 20 ans de prison ferme dont il écope, soro guillaume devra s’acquitter d’une amende de 4 milliards 500 millions de CFA. Par ailleurs, l’immeuble qu’il a acquis sur fonds publics détournés a été confisqué au profit de l’État ivoirien, tout comme le jeune homme soro guillaume est privé de ses droits civiques pendant 7 ans. Si ce jugement devait être confirmé en cassation, l’ancien président de l’Assemblée Nationale serait forclos pour la prochaine présidentielle, mais également pour celle de 2025.», a rapporté le journaliste Said Penda. Cette décision de la justice ivoirienne intervient seulement quelques jours après une première victoire judiciaire remportée par Guillaume Soro. Dans une décision rendue le 22 avril dernier, la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples avait ordonné à la justice ivoirienne de surseoir aux poursuites contre Guillaume Soro et certains de ses proches arrêtés en décembre dernier par le régime actuel.  La réaction de l’ancien chef du parlement ivoirien à sa condamnation n’aura pas traîné. Soupçonnant le régime actuel de vouloir l’empêcher d’être candidat aux prochaines échéances électorales dans son pays, Guillaume Soro a confirmé le maintient de sa candidature à la présidentielle d’octobre 2020 en Côte d’Ivoire.

Réaction de Soro

«Je reste candidat à la présidentielle et je gagnerai. C’est une sentence qui ne nous émeut absolument pas. La parodie de procès à laquelle nous avons assisté ce jour est la preuve ultime que l’Etat de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara.  Cet homme qui porte aujourd’hui avec beaucoup d’aisance les habits de dictateur, qui soumet la justice à sa botte et commande des sentences de mise à mort politique contre ses rivaux afin de les exclure de la compétition électorale, incarne la pire version du dirigeant africain.  Il a bien vite oublié que cette justice qu’il manipule aujourd’hui est la même qui l’avait décrété il y a quelques années, inéligible à toute élection en Côte d’Ivoire, pour nationalité et moralité douteuses. Même être député, lui était impossible. La suite nous la connaissons tous: il est devenu président.», a fait savoir le président du GPS, désormais rangé dans l’opposition depuis son divorce en février 2019 avec le RHDP.

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