Serge Koffi Le Drone – Le cyberactiviste ivoirien faisait l’objet d’environ une vingtaine de plainte, selon les informations transmises par la plateforme de lutte contre la cybercriminalité. Egalement connu sous le pseudo de Sekongo Koné sur les réseaux sociaux, en l’occurrence Facebook, le cyberactiviste ivoirien, proche de certains barons de l’opposition ivoirienne, sera jugé pour trouble à l’ordre du public. Il y’a environ un mois, il invitait la jeunesse de Yopougon à se révolter contre l’installation d’un centre de dépistage du Covid-19 dans ladite commune.
La plateforme de lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire a été saisie de plusieurs plaintes contre Serge Koffi Le Drone, un cyberactiviste ivoirien bien connu sur la toile. Comme nous l’avions précédemment indiqué, son arrestation était lié en partie à l’appel lancé sur Facebook au mois d’avril à la jeunesse de Yopougon. Alors que le gouvernement s’apprétait à installer un centre de dépistage du Covid-19 dans la commune, le cyberactiviste invitait lui les jeunes de Yopougon à s’opposer à ce projet, au motif que ce centre serait plutôt dédié à l’accueil de certains malades du nouveau coronavirus. Des émeutes ont donc éclaté en avril sur le terrain de la BAE dans la commune de Yopougon. Connu à l’état civil sous le nom de Yapo Ebiba François Fiacre, l’avatar ivoirien était depuis un bon moment dans le collimateur de la plateforme de lutte contre la cybercriminalité, puisqu’environ une vingtaine de plainte ont été déposés contre lui auprès de l’instance. Un mois après le saccage du centre de dépistage, Serge Koffi Le Drone tombe entre les filets de la police ivoirienne.
La plateforme de lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire a joué un rôle déterminant dans l’arrestation de Serge Koffi Le Drone, cyberactiviste ivoirien proche de la tendance Gbagbo Ou Rien. La Plcc a dévoilé ce mardi, le récit de l’interpellation de celui qui se fait appeler Yapo Ebiba François Fiacre à l’état civil : «Serge Koffi Le Drone est une page facebook comme une autre. Là dessus, on peut lire des informations sur l’actualité mais surtout liées aux urgences. Au quotidien elle évoque les coupures d’électricité, d’eau, les lieux où se sont produits des accidents, des inondations. En gros tous désagréments que peut vivre la population au quotidien. Le nombre d’amis de Serge Koffi Le Drone augmente de façon considérable car nul ne veut manquer d’informations utiles. Après s’être constitué un auditoire fidèle et acquis, on constate un changement dans ses thèmes. Des informations sensibles sont régulièrement publiées, elles concernent les institutions de la république, des individus lambdas, des entreprises. Pourtant, sans fournir de preuve, dénonce, accuse et pousse à la révolte à travers des publications bien trempées. Il est plus tard rejoint par un autre profil Sekongo Kone qui s’inscrit dans la même ligne que lui. De nombreuses entités en font les frais puisque ce dernier n’épargne personne. Plusieurs saisissent la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) pour porter plainte et tenter d’être lavés des attaques et diffamations mettant en doute leur moralité et portant préjudice à leurs différentes activités.». Le cyberactiviste ivoirien s’était récemment illustré dans le récent bras de fer qui a opposé les jeunes de Yopougon à la police ivoirienne au sujet de l’installation d’un centre de dépistage du Covid-19 dans ladite commune.
Payer pour discréditer
«En outre l’audit des éléments en sa possession permettent de découvrir que YEF reçoit des informations de plusieurs sources et les publie avec ses deux profils sans aucune vérification préalable, moyennant souvent de l’argent. YEF alias SERGE KOFFI LE DRONE et SEKONGO KONE a été conduit devant le parquet où il peut être poursuivi pour diffamation, injures, trouble à l’ordre public, incitation à la haine, à la rébellion et à la révolte, appels à la destruction de biens sur internet.», rapporte la plateforme de lutte contre la cybercriminalité. L’instance rappelle d’ailleurs que Serge Koffi Le Drone ne serait pas le seul avatar des réseaux sociaux dans son collimateur.