Révision de la liste électorale : l’opposition ivoirienne répond au gouvernement

Liste électorale en Côte d’Ivoire – A l’approche de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, l’on assistera à une révision de la liste électorale qui sera élargie à de nouveaux électeurs. Selon la commission en charge de cette opération, elle se tiendra le mois prochain sur un délai de 14 jours, un délai jugé déraisonnable par l’opposition ivoirienne. Réunis au siège du Pnud, les opposants ivoiriens ont appelé le gouvernement à proroger le délai de révision de la liste électorale.

Après la révision du code électoral, place désormais à la révision de la liste électorale ivoirienne. l’opération devrait démarrer, sauf changement de dernière minute, au mois de juin. De source officielle, elle aura lieu entre le 10 et le 24 juin prochain. Les nouveaux électeurs disposeront donc d’un délai de deux semaines pour se faire enregistrer sur la nouvelle liste qui, une fois révisée, devrait être diffusée dans l’ensemble des centres de vote. Concernée de près par cette opération, l’opposition ivoirienne s’est réunie il y’ a quelques jours au siège du Pnud, le programme des nations unis pour le développement. A l’issue de leur réunion, les opposants au régime ont formulé quelques propositions au gouvernement ivoirien en vue de la bonne marche de l’opération. Parmi les recommandations de l’opposition, la prorogation du délai de deux semaines pour la révision de la liste électorale en Côte d’Ivoire. Les opposants ivoiriens ont également invité le président ivoirien à proroger la date de validité des anciennes cartes nationales d’identité arrivées à expiration depuis l’année dernière. Par une décision prise en conseil des ministres, le gouvernement avait décidé de proroger les anciennes CNI d’une durée d’un an.

«Les Partis politiques de l’opposition et la plateforme signataires de la présente déclaration tiennent également à rappeler leur vision politique caractérisée par la responsabilité, le dialogue, la paix et la cohésion sociale. C’est donc, conformément à cette ligne de conduite, qu’ils ont accepté de prendre part aux travaux sur le processus électoral et la confection de la liste électorale, organisés par le PNUD et auxquels, ont participé d’autres Partis politiques et la Commission chargée des Élections. Cette rencontre a permis aux partis politiques et la plateforme signataires de la présente déclaration de saisir l’opportunité offerte par le PNUD pour réaffirmer leur décision de ne pas reconnaître la Commission Électorale actuelle, qui est un organe déséquilibré, partial, inféodé au RHDP Unifié et incapable d’organiser des élections libres, transparentes et crédibles.», rapportent dans un communiqué conjoint plusieurs partis d’opposition dont le PDCI RDA d’Henri Konan Bédié. Au cours de la réunion, l’opposition ivoirienne est revenu sur le délai de 14 jours accordé aux nouveaux électeurs pour se faire enregistrer sur la liste électorale avant la tenue de la prochaine présidentielle ivoirienne : «Les partis politiques de l’opposition et la plateforme signataires de la présente déclaration ont jugé irréaliste le délai de quatorze (14) jours, allant du 10 au 24 juin, proposé par la Commission chargée des élections pour constituer la liste électorale. Cette proposition a été rejetée par l’opposition politique dans son ensemble, au regard de l’importance du nombre de personnes en âge de voter non inscrites sur la liste électorale, estimées à cinq(05) millions d’électeurs, dont de nombreux nouveaux majeurs, selon les statistiques.».

Les propositions de l’opposition au gouvernement

«Face à cette situation, le Pdci-Rda, Le Rpp, L’usd, Le Rpci, L’upci, L’urd, Le Cap- Udd, Lider et la plateforme Eds, ont réitéré:
• leur demande d’utilisation de la Carte Nationale d’Identité (nouvelle ou ancienne) et du certificat de nationalité comme pièces, pour l’inscription sur la liste électorale;
• la prorogation de la validité des anciennes cartes nationales d’identité;
• la durée de la révision de la liste électorale à au moins trente(30) jours dans les dix mille cinq cents (10500) lieux de vote;
• la proclamation des résultats bureau de vote par bureau de vote;
• le respect des délais de publication des listes, conformément aux dispositions prévues par la loi.»
, lisons-nous dans le communiqué final.

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