Reprise des cours : les propositions de la Cosefci à Kandia Camara

Kohan Kioshiko

Réouverture des écoles – Après avoir annoncé la levée des mesures de confinement pour les villes de l’intérieur du pays, le président Ouattara Alassane avait annoncé la date du 8 mai comme date de reprise des cours dans les établissements scolaires en Côte d’Ivoire.

A l’occasion de la reprise des cours annoncée pour le 18 mai par Kandia Camara, le syndicat d’enseignants Cosefci a formulé quelques propositions à la première responsable de l’éducation nationale en Côte d’Ivoire. Au cours de sa conférence de presse, la ministre de l’éducation nationale a annoncé que la reprise se ferait de manière progressive dans les villes de l’intérieur du pays, dans les établissements à faible effectif. Concernant le Grand Abidjan, la ministre a indiqué que la reprise ferait l’objet d’une discussion en raison de la crise sanitaire qui frappe de plein fouet la capitale économique ivoirienne. A ce jour, aucun nouveau cas de covid-19 n’a été recensé dans les villes de l’intérieur du pays, et ce depuis le 21 avril dernier, ce qui n’est pas encore le cas d’Abidjan qui selon le dernier communiqué du ministère de la santé a recensé 55 nouveaux cas de contamination à Covid-19.

«A la suite de la décision de réouverture de l’école ivoirienne, Madame la Ministre de l’Éducation Nationale a fixé les modalités pratiques de cette reprise.  Dans cette foulée, la Cosefci a remis formellement, le lundi 11 mai 2020, ses propositions de modalités de la reprise de l’école à Madame la Ministre de l’Éducation Nationale puis les a rendues public. Recevant ces propositions, notre tutelle a promis d’en tenir compte. La Cosefci, voudrait saluer cette bonne disposition d’esprit de la tutelle et espérer que cette réouverture de l’école sera effectivement accompagnée de toutes les mesures de sécurité sanitaires à savoir, La distribution gratuite et massive de cache-nez, La distribution de gel hydro alcoolique suffisant pour les enseignants et élèves, La présence de dispositifs de lavage des mains fonctionnels en quantité suffisante dans les différents établissements, La distanciation dans les salles de classes et dans les cours des établissements.», a indiqué la Cosefci dans un communiqué. Le syndicat d’enseignants avait tenu tête à Kandia Camara l’année dernière, au beau milieu de l’année scolaire, à l’occasion d’une grève des enseignants décrétée sur toute l’étendue du territoire national. Concernant la réouverture des classes, le syndicat d’enseignants a émis quelques réserves sur la reprise rapide prévue pour le 18 mai prochain dans les villes de l’intérieur du pays, où la vie a repris son cours : «Cependant, la Cosefci réaffirme, avec force, que cette réouverture de l’école est tout autant prématurée que dénuée de logique. C’est pourquoi, les enseignants se réservent le droit de se retirer des classes si les conditions garantissant leur sécurité sanitaire ne sont pas réunies pour ainsi préserver leurs vies et la stabilité de leurs familles.  En outre, relativement aux enseignants et aux élèves de l’intérieur bloqués à Abidjan pour cause d’isolement de la ville, la Cosefci note que le délai d’une semaine imparti pour le remplissage des formalités de sortie d’Abidjan est insuffisant. En une semaine, il est impossible à ces nombreux enseignants et élèves de tous finaliser ce protocole pour se présenter effectivement dans leurs établissements le lundi 18 mai prochain.», rapporte le syndicat d’enseignants.

Verser l’intégralité des salaires des enseignants

«A la fin du mois d’avril 2020, plusieurs enseignants militants et sympathisants de la Cosefci l’ont saisie d’un prélèvement d’un montant de 20 000f sur la tranche de leurs Stocks Des Arriérés (SDA) alors même qu’ils ne l’ont pas autorisé.  Dès lors, la Cosefci, organisation mue par les intérêts des enseignants ivoiriens, a mené des démarches en vue de mieux comprendre les contours de cette opération. En conséquence de ce qui précède, la Cosefci a demandé formellement à la Direction de la Solde de mettre fin à ces prélèvements abusifs», explique le syndicat d’enseignants dans un communiqué.

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