Opération d’enrôlement en Côte d’Ivoire – Après une première phase pilote, l’opération d’enrôlement pour la délivrance des cartes nationales d’identité a démarré au mois de février. En marge de cette opération d’enrôlement pour les nouvelles CNI, la commission électorale indépendante annonce que la révision de la liste électorale se tiendra au cours du mois de juin, sur une période de deux semaines. Mais le délai accordé par la CEI pour la révision de la liste fait l’objet d’une vive polémique. Certains opposants ont d’ailleurs appelé la commission électorale indépendante à proroger de deux semaines.
Le recensement électoral en Côte d’Ivoire se déroule dans un contexte de divergences entre le pouvoir en place et les partis de l’opposition. Lancés au mois de février, les enrôlements pour la délivrance de la nouvelle carte nationale d’identité se poursuivent dans l’ensemble du pays, malgré les nombreuses tentatives des opposants pour obtenir la gratuité de l’opération. Dans une dizaine de jours sera également lancée l’opération de révision de la liste électorale. Là encore, le gouvernement et l’opposition affichent leurs divergences sur le calendrier électoral dévoilé par la commission électorale indépendante. Pour l’opposition ivoirienne, un délai d’un mois devrait être accordé aux ivoiriens pour permettre au plus grand nombre de participer à l’opération de révision de la liste électorale. Le calendrier annoncé par la CEI sera bel et bien maintenu. Partant de ce constat, plusieurs partis de l’opposition ont appelé leurs militants à se mobiliser pour prendre part activement à l’opération de révision de la liste.
«Depuis le lundi 17 février 2020, le gouvernement ivoirien a procédé au lancement officiel de l’opération nationale d’enrôlement pour l’établissement des Cartes Nationales d’Identité (CNI). Cette opération qui suit son cours avec une démultiplication des centres d’enrôlement, est supposé prendre fin le 24 juillet 2020. Par ailleurs, la CEI (Commission Electorale Indépendante) entend procéder à un recensement électoral dans la période allant du 10 au 24 juin 2020. Aussi, selon ladite commission, environ 11 000 centres d’enrôlement seront ouverts pour permettre aux requérants d’être le plus proche possible de leur lieu d’inscription sur la liste électorale. Le MVCI (Mouvement pour la promotion des Valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire) : – Observe que la période impartie pour le recensement électoral est particulièrement courte et ne saurait garantir une prise en compte totale des nouveaux majeurs ; – Voudrait qu’il soit retenu que ses inquiétudes quant à la délivrance des CNI à tous les Ivoiriens et à la capacité de la CEI actuelle à conduire un processus électoral crédible, transparent et impartial, restent fondées et toujours d’actualité.», indique le MVCI dans un communiqué. Le mouvement proche de Guillaume Soro n’est pas le seul parti à avoir émis quelques réserves au sujet du déroulement de l’opération de recensement électoral. L’aile radicale du front populaire ivoirien, avait il y’a quelques jours, par la voix de son secrétaire général, appelé la commission électorale indépendante à accorder un délai d’un mois aux ivoiriens dans le cadre de l’opération de révision de la liste électorale.
Le Mvci appelle ses militants à se faire enrôler
«Le MVCI appelle cependant ses militants, ses sympathisants et les ivoiriens à aller massivement se faire enrôler en vue de jouir pleinement de leur citoyenneté symbolisée par l’obtention de la CNI. Le MVCI invite également tous ses militants, ses sympathisants et l’ensemble des ivoiriens en âge de voter, à se mobiliser le moment venu pour investir tous les centres d’enrôlement afin de s’inscrire sur la liste électorale, en vue d’accomplir leur devoir citoyen.», rapporte le parti proche de Guillaume Soro dans son communiqué. Rappelons que le président du MVCI, ainsi que le porte-parole du mouvement politique, sont tous deux en détention depuis le mois de décembre. Depuis l’étranger, Guillaume Soro tente un retour en Côte d’Ivoire avant la tenue de la prochaine présidentielle à laquelle il s’est déjà déclaré candidat. Mais la candidature de Soro reste pour l’instant hypothétique en raison de sa condamnation en Côte d’Ivoire.