Réouverture des écoles : le FPI craint une propagation de la Covid-19

Kohan Kioshiko

Reprise des cours – Il y’a un mois, le président Ouattara Alassane annonçait la levée de certaines mesures restrictives imposées dans le cadre de la lutte contre la maladie à coronavirus en Côte d’Ivoire. Parmi les mesures importantes annoncées par le chef de l’Etat, la réouverture des écoles, d’abord à l’intérieur du pays, puis ensuite dans le Grand Abidjan.

La réouverture des écoles en Côte d’Ivoire est une décision qui fait encore débat. A l’occasion de l’assouplissement des mesures restrictives, le président ivoirien annonçait la reprise des cours dans les établissements pour le 8 mai. Un mois après la reprise des cours, le pays se retrouve avec plus de 3500 cas de contamination de la maladie à Covid-19. Avec le non-respect des mesures barrières par certains élèves, le front populaire ivoirien tendance Laurent Gbagbo craint que l’école ne devienne un vecteur de propagation de la maladie en Côte d’Ivoire. Pour ce faire l’aile dissidente du front populaire ivoirien a formulé de nombreuses propositions au gouvernement. Parmi les solutions proposées par le FPI de Gbagbo, la mise en vacances des élèves qui ne sont pas en classe d’examen cette année, ce qui permettra de désengorger les effectifs dans les établissements scolaires.

La reprise effective des cours dans les établissements scolaires en Côte d’Ivoire est une décision qui divise encore la classe politique ivoirienne. Plusieurs opposants au régime ivoirien avaient émis des réserves sur le processus de reprise dévoilé par la ministre de l’éducation nationale Kandia Camara : «Afin de contenir la propagation de ce virus en Côte d’Ivoire, le gouvernement, à l’instar de ses homologues du monde, a pris des mesures parmi lesquelles l’instauration d’un couvre-feu de 21h à 05h du matin, l’imposition des mesures barrières et la fermeture des établissements scolaires.  Les données disponibles à la date du 07 juin 2020 et publiées par le Ministère de la Santé et de l’hygiène publique faisaient état d’un total de 3.739 cas confirmés, dont 1.818 guéris et 35 décès sur le territoire national, 88 jours après l’annonce du 1er cas.  Manifestement la contamination par le virus corona progresse de manière inquiétante dans notre pays. C’est dans ce contexte nullement rassurant, que le Gouvernement OUATTARA, à la surprise générale, a décidé de la réouverture de toutes les classes des écoles primaires et des classes d’examens dans le secondaire (3ème et Terminale) jusqu’au 14 Août 2020.», rapporte le front populaire ivoirien dans un récent communiqué. Pour la dissidence du FPI, le gouvernement n’a pas été en mesure d’honorer ses engagements pris conformément à la reprise des cours annoncée le 8 mai dernier par le président Ouattara : «Le gouvernement n’a pas tenu ses promesses : Aucun appui financier n’a été apporté aux promoteurs du privé malgré les milliards annoncés Pas de dispositif pour le lavage des mains dans certaines écoles ; Pas de distribution de masques, au point où dans plusieurs écoles, les élèves utilisent des feuilles de cahiers pour fabriquer des cache-nez ; Plusieurs écoles n’ont pas été désinfectées ;  L’encadrement des élèves et les aménagements pédagogiques laissent à désirer : Aucune stratégie d’encadrement des élèves dans la cour de l’école pendant la récréation ; ce qui entraine un désordre total porteur de beaucoup de risques».

Mise en congé des élèves en classe intermédiaires

«L’école risque dans ces conditions d’être un vecteur important de la COVID-19 dans notre pays. Face à cette situation marquée par l’improvisation de la décision de réouverture des écoles, les promesses non tenues du gouvernement, les nombreuses défaillances et difficultés, le FPI fait les propositions suivantes : L’organisation des examens à grand tirage et le passage en classe supérieure doivent tenir compte des programmes effectivement exécutés et des résultats obtenus jusqu’au lundi 16 Mars 2020 ; Les élèves qui n’ont pas d’examendoivent être mis en vacances dès maintenant afin de limiter les risques de contamination» explique Assoa Adou dans son communiqué.

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