Présidentielle ivoirienne – Officiellement lancé depuis le 10 juin dernier, l’opération de révision de la liste électorale prendre fin le 24 juin prochain. Depuis le lancement de l’opération, plusieurs partis d’oppositions de deux semaines accordé par la commission électorale indépendante aux ivoiriens qui souhaitent se faire inscrire sur les listes électorales. Pour l’aile dissidente du front populaire ivoirien, le gouvernement devrait prolonger l’opération qui s’étend sur deux semaines.
La révision de la liste électorale en Côte d’Ivoire a démarré le 10 juin dernier sur fonds de discorde entre opposition et parti au pouvoir. Bien avant le lancement de l’opération, plusieurs leaders de l’opposition ivoirienne avaient tenté d’alerter la commission sur l’insuffisance du délai accordé aux ivoiriens pour se faire inscrire sur les listes électorales avant la présidentielle d’octobre prochain. Dans un communiqué de presse rendu public, l’aile dissidente du front populaire ivoirien a invité le gouvernement à prolonger le délai de deux semaines fixés pour le déroulement de l’opération. La raison évoquée est liée aux difficultés rencontrées par plusieurs ivoiriens pour l’obtention des documents nécessaires à l’enrôlement sur la nouvelle liste ivoirienne.
La commission électorale indépendante ivoirienne va-t-elle prolonger le délai des opérations de révision de la liste électorale ? Officiellement, la nouvelle CEI maintient le délai qu’elle s’est fixée pour l’enrôlement des ivoiriens sur la nouvelle liste électorale, à l’approche de la présidentielle d’octobre prochain. Deux semaines, c’est le temps que devrait durer la révision de la liste électorale en Côte d’Ivoire, selon une information officielle transmise par le président de la CEI. Mais l’opposition ivoirienne exige un délai beaucoup plus long pour permettre aux nouveaux électeurs de se faire enrôler sur les listes déjà existantes. L’aile dissidente du FPI, a relevé à ce sujet plusieurs difficultés rencontrées par les nouveaux électeurs : «Les rapports circonstanciés émanant de ces missions effectuées du 06 au 13 juin 2020 révèlent la persistance de graves entraves et d’innombrables difficultés liées à la délivrance des pièces administratives pour l’inscription sur la liste électorale. Ces difficultés ont pour noms :
• L’impossibilité pour les magistrats de valider les requêtes, les signer pour délivrer, dans le délai de trois (03) jours prévu par l’arrêté interministériel n°486 du 29 avril 2020, les milliers de certificats de nationalité qui leur parviennent des différentes sous-préfectures ;
• L’érection de certains domiciles de cadres RHDP en lieux d’enrôlement pour une catégorie de citoyens ;
• La surévaluation du coût du timbre fiscal dans certaines localités du pays (3000 F au lieu de 500 FCFA) dans de nombreux Départements (Kouibly, Bloléquin, Divo, Vavoua, Saioua, etc,) ;
• La défaillance des appareils d’enregistrement qui tombent constamment en panne ;
• La lenteur des opérateurs dans les lieux d’enrôlement (15 minutes au moins pour un requérant, soit 4 par heure et 32 par jour», rapporte Assoa Adou, le secrétaire général de l’aile dissidente du FPI. Assoa Adou accuse même le RHDP de vouloir empêcher certains électeurs de prendre part à cette opération capitale de révision de la liste électorale : «Le refus des agents de certaines mairies tenues par le RHDP d’indiquer les bureaux d’enrôlement aux populations», poursuit le numéro 2 de Laurent Gbagbo.
Prolongement du délai de révision
«Comme on le voit clairement, l’opération telle qu’elle se déroule actuellement ne peut pas permettre d’atteindre son objectif d’enrôler tous les Ivoiriens en âge de voter et qui le désirent. C’est pourquoi le Front Populaire Ivoirien, soucieux de la paix sociale Demande au Gouvernement de prolonger les délais d’enrôlement pour les pièces administratives nécessaires à l’obtention du certificat de nationalité spéciale, et de repousser les délais d’inscription sur la liste électorale dont les opérations sont engorgées, ralenties ou bloquées dans plusieurs localités du pays et à l’étranger, Invite le Gouvernement à tout mettre en œuvre pour lever ou corriger toutes ces anomalies et entraves afin de délivrer le Certificat de nationalité nécessaire à l’obtention de la CNI pour l’inscription sur la liste électorale», rapporte Assoa Adou.