Guillaume Soro dénonce son retrait de la liste électorale

Nouvelle liste électorale – La mise à jour du fichier électoral ivoirien suscite une vive polémique depuis quelques jours. Tout est parti d’une annonce de l’avocate de l’ancien dirigeant ivoirien Laurent Gbagbo. A en croire l’avocate, le nom de l’ancien dirigeant ivoirien a été retiré de la liste électorale dévoilée par la CEI à la faveur de la prochaine élection présidentielle. Candidat déclaré à la prochaine élection ivoirienne, Guillaume Soro a également annoncé que son nom avait été retiré de la liste électorale suite à une mise à jour du fichier.

La réaction de Guillaume Soro au retrait de son nom de la liste électorale ivoirienne ne s’est pas fait attendre. Candidat déclaré à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, l’ancien chef du parlement ivoirien fait l’objet d’une condamnation en Côte d’Ivoire. Au mois d’avril, la justice ivoirienne annonçait une peine de 20 ans de prison à l’encontre de l’ex-chef du parlement ivoirien, dans le cadre de l’enquête sur l’acquisition de sa résidence située dans la commune de Marcory, résidence qui a d’ailleurs été saisie par les autorités ivoiriennes. Depuis Paris où il se trouve, l’ancien chef du parlement ivoirien a réagi à sa mise à l’écart de la nouvelle liste électorale ivoirienne. Dans un courrier adressé au président de la commission électorale indépendante, Guillaume Soro, par la voix de ses avocats, a condamné son exclusion de la liste électorale mise à jour au mois de juin dernier.

Il y’a environ un mois, Guillaume Soro appelait à un audit de la nouvelle liste électorale en Côte d’Ivoire : «En 2020 la maturité devrait nous obliger à scrutin paisible, seul gage d’une vraie réconciliation. Respecter la souveraineté du peuple exige une liste électorale limpide.  J’en appelle aux forces vives de la nation à réclamer un audit international de la liste électorale. Personne ne devrait en avoir peur si l’on n’a rien à cacher. L’on doit exiger une élection sans exclusion si l’on est clean.  Je suis ivoirien et je suis candidat c’est mon droit.», révélait l’ancien président de l’Assemblée Nationale ivoirienne. A l’issue de la révision de la liste électorale, Guillaume Soro a été exclu du nouveau fichier dévoilé par la commission électorale indépendante, une exclusion qui s’expliquerait par sa condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne. Depuis la France, l’ancien chef du parlement ivoirien a riposté à son exclusion du nouveau fichier électoral : «Nous avons l’honneur de vous informer que Monsieur Guillaume Kigbafori SORO, de nationalité ivoirienne, né le 08 mai 1972 à Kofiplé, sous-préfecture de Diawala, ancien Ministre, ancien Premier Ministre, ancien Président de l’Assemblée Nationale, actuellement Député de la Nation et premier candidat déclaré le 12 octobre 2019 à la prochaine élection présidentielle du 31octobre 2020, nous a constitué aux fins de défendre ses intérêts relativement à l’affaire citée en référence.  A cet effet, notre mandant nous a fait savoir : • – Qu’il a constaté, avec stupéfaction, que son nom ne figurait pas sur la liste électorale provisoire, notamment celle qui a été rendue publique et remise le vendredi 31 juillet 2020 aux partis politiques», ont indiqué les avocats de l’ancien chef du parlement ivoirien dans un courrier adressé au patron de la CEI.

Le verdict de la CADHP ignoré ?

«En effet, suite à une requête en date du 02 mars 2020, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) a été saisie, aux fins de constater et sanctionner la violation de divers droits de l’homme dont jouit le Président Guillaume Kigbafori SORO et tels que garantis par de multiples instruments juridiques internationaux auxquels a adhéré l’État de Côte d’Ivoire…Contre toute attente, en violation et au mépris de l’esprit et de la lettre de la décision du 22 avril 2020 susmentionnée, l’État de Côte d’Ivoire a cru bon d’organiser et tenir une audience correctionnelle, le 28 avril 2020, devant le Tribunal de Première Instance d’Abidjan-Plateau, au cours de laquelle, en l’absence de notre client et de ses conseils, a été rendu un jugement correctionnel n°2010/2020», précisent les avocats de Soro.

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