Présidentielle ivoirienne – A quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale pour la présidentielle, la tension monte entre l’opposition ivoirienne et le pouvoir en place. Face à la candidature de Ouattara Alassane, les opposants ivoiriens envisagent une unité d’action. Avant la tenue du scrutin, plusieurs exigences politiques ont été soulevées par l’opposition ivoirienne, après la proclamation de la liste officiel des candidats du prochain scrutin présidentiel. Connu pour son franc parler, Doumbia Major s’est une nouvelle fois déchainé contre certains opposants, notamment Guillaume Soro et Affi N’Guessan.
L’opposition ivoirienne entend parler d’une même voix lors de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Alors que des milliers d’ivoiriens avaient protesté contre la candidature de Ouattara Alassane, le conseil Constitutionnel a validé la candidature du président sortant, ainsi que celle de trois autres candidats. Recalé, l’ancien président de l’Assemblée Nationale avait appelé à une unité d’action de l’opposition pour faire barrage au troisième mandat de Ouattara Alassane en Côte d’Ivoire. Fort de cet appel, Henri Konan Bédié entend mettre la pression sur son grand rival de cette élection, à savoir le président ivoirien. L’ancien dirigeant ivoirien a exigé la mise en place d’une nouvelle commission électorale, demandant au passage un audit international de la liste électorale en Côte d’Ivoire. La réaction de Doumbia Major, président du congrès panafricain pour le Renouveau, n’aura pas tardé.
«Si Soro a réussi à tromper le général Diendere pour le mettre dans les ennuis dans lesquels il se retrouve aujourd’hui, ce n’est pas Bédié qu’il n’arrivera pas à tromper ! En réalité Soro n’a aucun soldat qui le soutient et il le sait , mais il s’appuie sur son passé d’ex-membre de la rébellion pour faire croire à Bédié et aux gens du FPI qu’il peut renverser le régime de Ouattara par un coup de force, qui surviendra à la suite d’une insurrection qui aura pour rôle de décrédibiliser et de delégitimer le pouvoir en place. La réalité c’est que c’est sur les militants et les soldats proches du FPI et du PDCI que Soro compte, tout en faisant semblant d’avoir des soldats qui pourraient agir pour son compte. La désillusion de Bédié et des gens du FPI, viendra le jour où ils voudront que Soro agisse. C’est ce jour qu’ils verront qu’en réalité Soro ne faisait que du Bluff et qu’il les a mis en confiance pour les perdre, comme il a perdu Diendere et Bassole en les mettant en confiance. En ce qui concerne la population, elle doit garder sa sérénité, et ne point avoir peur car Soro ne peut rien faire d’extraordinaire dans ce pays. Il a juste profité de la rébellion dans laquelle il s’est retrouvé, pour voler et s’enrichir, mais en réalité ce n’est qu’un parleur qui a été découvert et il ne représente plus rien de dangereux, car il a été démasqué par tout le monde.», a déclaré Doumbia Major, le président du CPR, en réponse à certains opposants ivoiriens. Suite à la proclamation de la liste des candidats à la présidentielle de 2020, l’opposition ivoirienne, qui conteste la candidature du président Ouattara, envisage désormais une unité d’action dans cette élection.
Le volte-face d’Affi N’Guessan
«Affi N’guessan c’est le plus inconséquent des acteurs de la scène politique ivoirienne. De manière imagée, il peut être comparé à quelqu’un qui acceptait un salaire de 100 mille francs et qui à la suite d’une augmentation salariale inattendue, qui fait passer son salaire de 100 mille à 150 mille, trouve paradoxalement que son salaire est trop petit et qu’il doit démissionner pour salaire insuffisant. Aujourd’hui, on ne sait pas si c’est par mimétisme qu’il le fait, mais le voici qui trouve que la CEI est déséquilibrée, au moment où l’opposition a désormais 4 représentants contre 3 représentants pour la coalition qui est au pouvoir, avec la place qui est accordée au PDCI au sein de la CEI», a poursuivi le président du congrès panafricain pour le Renouveau.