Doumbia Major lance une pétition pour l’extradition de Guillaume Soro

Kohan Kioshiko

Jugement de Soro – Condamné à 20 ans de prison ferme, Guillaume Soro jouit pour l’instant de sa liberté depuis l’Europe, plus particulièrement en France, où il poursuit encore son combat politique contre le régime du RHDP. Mais les choses pourraient très rapidement s’inverser pour l’ancien chef du parlement ivoirien, puisqu’une pétition vient d’être lancée par Doumbia Major contre Soro.

Doumbia Major est l’artisan d’une pétition lancée contre Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Objectif de cette pétition, inviter la France, pays ami de la Côte d’Ivoire, à collaborer étroitement avec les autorités ivoiriennes, en vue du transfert de l’ancien chef du parlement ivoirien dans son pays, pour faire face à la justice ivoirienne. Après un long séjour européen, l’ancien chef du parlement ivoirien, par ailleurs président du GPS, avait annoncé sa venue au pays pour le mois de décembre. Mais son avion n’atterrira pas sur le territoire ivoirien où l’attendaient ses partisans. Le Procureur de la République annoncera dans un communiqué qu’un mandat d’arrêt a été émis contre le président du GPS. L’ancien numéro 2 du régime ivoirien sera plus tard condamné à 20 ans de prison pour blanchiment d’argent dans le cadre de l’acquisition de sa somptueuse villa située dans la commune de Marcory, villa acquise pour un montant de 1,5 milliards de Francs Cfa.

«La France, un pays ami, lié à notre pays par un accord de défense, n’aurait pas accepté qu’un de ses ressortissants vienne s’installer en Côte d’Ivoire et se servent de ce pays comme sanctuaire et abris à partir duquel il appelerait les généraux français à faire un coup d’État, ou le lieu à partir duquel il appelerait les jeunes musulmans des banlieues françaises à poignarder tous les mécréants français et à commettre des attentats partout sur le territoire français. Les appels de Soro à l’armée qu’il invite clairement à commettre un coup d’État et ses appels à l’insurrection ont entrainé des morts et des destruction de biens publics et de biens de particuliers.  Il doit être extradé pour être jugé pour ses crimes, il doit répondre devant la justice pour complot contre l’État et atteinte à la sûreté de l’état. Si pour un mort ( Paty), la France a suscité l’émoi de toute l’humanité, elle ne doit pas servir de sanctuaire à individu qui incite à des actes terroristes en Côte d’Ivoire.», a déclaré Doumbia Major, le président du CPR, le Congrès Panafricain pour le Renouveau. S’il se considère comme un membre de l’opposition, le président du Cpr ne rate aucune occasion d’en découdre avec certains opposants en l’occurrence Guillaume Soro. Pour Doumbia Major, les poursuites contre l’ex-chef du parlement ivoirien semblent tout à fait justifiées : «Tu ne peux pas choisir de prendre le pouvoir par les armes et vouloir qu’on te laisse participer à une compétition électorale. Si on te laisse participer au jeu démocratique sans te poursuivre pour ta volonté et ta tentative de prendre le pouvoir par les armes, il est clair que tu te serviras de la compétition élective démocratique comme prétexte pour introduire les armes dans le jeu électorale.  Avant même la fin de la compétition, tu te proclameras vainqueur et tu chercheras à te servir des armes pour t’imposer comme vainqueur.  Un tel individu est dangereux pour la démocratie et c’est faire œuvre de salubrité publique, que de les retirer du jeu démocratique, car ils ne partagent pas les valeurs et les règles du jeu de la démocratie.».

Rattrapé par de vieilles affaires

«Guillaume Soro est responsable de nombreux crimes dont IB, Bamba Kassoum dit Kass, Bakus, Soro Dramane, Djalma et ses 7 éléments égorgés, Koné Moussa dit barbus, Doh Félix, Koné Morel. À la vérité, celui qui se présente comme un agneau est un vrai criminel. Si nous, victimes montons au créneau, c’est pour vous informer que nous allons saisir la juridiction compétente afin que les âmes de ceux qu’il a assassinés reposent en paix», rapportait l’un de ses anciens compagnons de lutte.

Partagez cet article