Candidature au FPI – En exil depuis une dizaine d’années, Damana Pickass et bien d’autres compagnons de lutte préparent leur retour en Côte d’Ivoire. A la faveur des prochaines élections législatives, plusieurs cadres du FPI vivant hors du pays, ont décidé de faire acte de candidature. Mais aux dernières nouvelles, la commission électorale et indépendante a recalé certaines candidatures, dont celles de Damana Pickass, l’un des plus fervents partisans de l’ancien dirigeant ivoirien.
La candidature de Damana Pickass aux élections législatives du 6 mars prochain en Côte d’Ivoire, a été invalidée par la commission électorale indépendante. Ancien ministre sous l’ère Gbagbo Justin Katinan Koné a également vu sa candidature être rejetée par la commission électorale indépendante, faute d’avoir fourni certaines informations complémentaires. Parmi les conditions exigées pour se présenter aux prochaines législatives ivoiriennes, fournir un certificat de résidence qui prouve que le candidat a bel et bien résidé en Côte d’Ivoire, durant la période requise selon le code électoral. Même si sa candidature n’a pas été acceptée par la commission électorale indépendante, Damana Pickass entend regagner tout de même le pays. Comme de nombreux exilés politiques, l’ancien membre de la commission centrale de la CEI envisage de mener la lutte depuis le pays désormais, un retour qui s’explique par la volonté de mieux organiser le retour de l’ancien dirigeant ivoirien, acquitté par les juges de la première instance en janvier 2019.
Candidat aux législatives du mars prochain en Côte d’Ivoire, Damana Pickass ne pourra prendre part à la compétition. C’est aussi le cas pour Justin Katinan Koné, l’un des porte-parole de l’ancien dirigeant ivoirien Laurent Gbagbo. La commission électorale indépendante a rendu public, la liste des candidatures retenues pour les élections législatives qui auront lieu dans un mois. Mais certaines candidatures ont été recalées, comme celle de Damana Pickass et l’ancien ministre de l’ère Gbagbo, Katinan Koné : «Pour moi, l’invalidation des candidatures des ministres Katinan Koné et Damana Pickass, quand bien même elle serait légitimement justifiée, pose le problème de la fragilité de notre système démocratique. Je m’explique. La première chose, c’est que la Commission électorale indépendante, nous dit que les candidats en question ont fourni un certificat de résidence. Cela veut dire qu’ils ont respecté le principe du certificat de résidence. Avec quoi on constitue un certificat de résidence en Côte d’Ivoire ? Avec au moins une facture soit de la Sodeci ou de la CIE. Ce que je note, c’est que cette disposition précise, pose le problème du principe de la loi qui doit être impersonnelle. A savoir qu’il a été demandé à Justin Katinan Koné, à Damana Pickass, et à eux seuls de fournir la preuve qu’ils n’étaient pas sûrs qu’ils étaient sur le territoire ivoirien durant ces cinq dernières années. Première chose. La deuxième chose, comme je parle de fragilité de notre système démocratique c’est que, le président de la CEI n’a pas dit quelque chose qui est fondamentale dans la note qu’il a envoyée aux concernés. Il leur a donné 24 heures pour fournir des informations complémentaires, sans préciser exactement quelles informations il voulait. Deuxième chose. La troisième chose c’est que je peux prouver que sur des listes de candidature, il y a au moins une tête de liste qui n’a pas résidé en Côte d’Ivoire depuis ces cinq dernières années.», a réagi le journaliste ivoirien André Silver Konan. En dépit de cette décision défavorable, les partisans de l’ancien régime préparent tout de même leur retour sur le territoire national.
Pickass annonce son retour
«Le principe de notre RETOUR est un ACQUIS. Le retour quant à lui, est IRRÉVOCABLEMENT ARRÊTÉ, pour les JOURS qui VIENNENT. Nous n’avons pas vocation à rester éternellement en EXIL. Le Président LAURENT GBAGBO a décidé de rentrer au PAYS après son ACQUITTEMENT, sa LIBÉRATION. Nous n’avons plus aucune raison de RESTER en EXIL. La raison exclusive de NOTRE EXIL était liée à sa SITUATION PERSONNELLE que nous avons jugée INACCEPTABLE.», explique Damana Pickass.