Sécurisation du territoire national – Depuis quelques jours, c’est avec la peur au ventre que certains ivoiriens quittent leur domicile pour aller à la recherche de leur pain quotidien. La raison de cette inquiétude, des supposées menaces d’une attaque qui pourrait frapper le pays. Face à la montée d’angoisse, le chef d’Etat Major a pris la parole pour rassurer les ivoiriens.
Les menaces d’attaques en Côte d’Ivoire sont de plus en plus évoquées au sein de la population. Cette situation d’inquiétude a conduit le gouvernement à sortir de sa tanière pour apporter des réponses rassurantes aux ivoiriens qui ont pour certains, encore en mémoire, l’attaque terroriste de la cité balnéaire de Grand Bassam en mars 2016. Le porte-parole du gouvernement, à l’issue du conseil des ministres qui s’est tenu cette semaine dans la capitale économique ivoirienne, a rassuré les ivoiriens. Selon le ministre Sidi Tiémoko, toutes les dispositions sont prises par le gouvernement pour parer à ces éventuelles menaces d’attaques terroristes. Le chef d’Etat Major de l’armée ivoirienne, a également tenu un discours rassurant à l’endroit des populations ivoiriennes. Selon un journaliste africain bien connu, la Côte d’Ivoire aurait déjà déjouée de nombreuses attaques ces derniers mois, grâce à la vigilance accrue des forces de sécurité.
La réaction du gouvernement aux menaces d’attaques terroristes en Côte d’Ivoire, n’aura pas tardée : «Nous maintenons la vigilance permanente concernant cette menace terroriste (…) Dans une coopération bien intelligente entre les différents services nationaux et internationaux, toutes les mesures sont prises pour sécuriser les biens et les personnes en Côte d’Ivoire contre des initiatives terroristes. La question de la menace terroriste est un sujet d’actualité, qui fait surface à travers l’intervention du patron du renseignement extérieur français, Bernard Emié. C’est un sujet qui est dans le quotidien des services de sécurité ivoiriens. Depuis des années, des dispositions ont été prises par l’Etat de Côte d’Ivoire pour faire face à quelques menaces que ce soit après la survenue des incidents à Grand Bassam et à Kafolo», déclarait le ministre Sidi Tiémoko à l’issue du conseil des ministres. Le chef d’Etat Major de l’armée ivoirien a indiqué que toutes les dispositions étaient prises pour veiller au bien-être des populations et de leurs biens : «En plus de la volonté de participer aux coalitions sous-régionales de lutte contre le terrorisme, les armées ivoiriennes mènent des opérations conjointes avec les pays frontaliers du nord…Cependant, le 10 juin 2020 et le 13 janvier 2021, nos forces ont subi des attaques respectivement à Kafolo et dans la région de Tombouctou au Mali. Dans le premier cas, la résilience observée au sein des Forces engagées à Kafolo a permis de reprendre rapidement l’initiative avec la mise en œuvre de l’opération Rétorsion qui vise à contrôler le parc national de la Comoé. Concernant l’attaque des casques bleus ivoiriens, la prompte réaction de nos forces au cours de cet événement affirme la détermination des armées à ne point faiblir devant le terrorisme…En outre, la mise en œuvre d’actions en vue du renforcement des infrastructures et de matériels l’acquisition spécifiques, hausseront les capacités des forces et administrations. Il s’agit entre autres de la mise en place de moyens aériens de combat de surveillance du territoire», a déclaré le général Doumbia.
Des attaques déjà déjouées
«Le 22 Décembre dernier, les services de renseignements ivoiriens ont déclenché une opération d’interpellation des membres d’un groupuscule engagé dans une tentative de déstabilisation des institutions. Au total, une dizaine de civils et militaires seront arrêtés. Parmi les militaires actuellement en détention, il y a un colonel de la gendarmerie et le commissaire Kouassi du commissariat du 6e arrondissement d’Abidjan…L’attaché militaire évoqué plus haut a par ailleurs des liens de parenté avec Guillaume soro, désigné par les personnes arrêtées comme le commanditaire du putsch avorté. Au cours de mon investigation, plusieurs officiers supérieurs au sein du renseignement militaire ivoirien m’ont informé que depuis Septembre 2020, ce sont au moins quatre tentatives qui ont été déjouées.», révélait le journaliste Said Penda.