Pro ou anti-RHDP : l’ex-préfet d’Abidjan brise le silence

Kohan Kioshiko

Prise de position – A la tête du mouvement citoyen Aube Nouvelle, l’ancien préfet de la ville d’Abidjan parcourt depuis des mois de nombreuses localités du pays pour prêcher un message de paix aux ivoiriens. Mais la neutralité de l’ancien préfet ivoirien suscite souvent de nombreuses interrogations auprès des internautes.

Dans quel bord politique se trouve l’ancien préfet de la ville d’Abidjan ? Toh Bi Vincent était ces derniers mois attendu par les ivoiriens sur plusieurs sujets d’actualité, notamment le vaste débat sur la nouvelle candidature du président ivoirien. Mais l’ancien préfet de la ville d’Abidjan, tant apprécié par les jeunes pour son enthousiasme et sa dévotion, a décidé d’adopter une position neutre sur certains sujets qui ont récemment alimenté l’actualité politique ivoirienne. L’ancien préfet et ex-maire intérimaire de la commune de Plateau, a indiqué les raisons pour lesquelles il avait décidé d’adopter une position neutre dans l’actualité politique ivoirienne de ces derniers mois.

«Je ne sais pas quel deal les partis politiques, les acteurs politiques ont fait entre eux avant. Apparemment, je vois dans la presse qu’ils se rencontrent et se parlent . Je ne sais pas ce qu’ils se disent ou se sont dit sur la Constitution et sur le processus politique en cours et vous voulez que je supporte un camp ou un autre… Nous , nous sommes simples citoyens dans une crise . N’oubliez pas que ce sont des Institutions de la République qui ont compétence légale pour gérer la crise . Mais la participation citoyenne que promeut AUBE NOUVELLE veut que les citoyens soient impliqués dans les décisions qui les concernent surtout dans la résolution des crises qui déchirent leur vie sociale et leur quotidien. Dans le principe, lorsqu’une crise éclate , on observe les 4 étapes suivantes… on calme d’abord les cœurs pour éviter la mort , le sang et le chaos. C’est la première étape pendant laquelle on ne fait rien , aucune déclaration pour allumer le feu ou envenimer la crise . Comme les Anglais le disent , ce n’est pas le moment du « name and shame », c’est-à-dire dire qu’on ne blâme personne quand les violences sont en cours . Les forces procèdent au maintien de l’ordre qui est leur compétence régalienne dans l’Etat. Parallèlement, les populations appellent au calme. La finalité de toutes ces actions combinées , c’est qu’il n’y ait ni violence ni mort et que la vie sociale reprenne son cours normal.», rapporte le préfet d’Abidjan en réponse à un internaute qui selon lui, était en colère contre lui, pour sa neutralité sur plusieurs sujets d’actualité. Parmi les solutions envisagées par son mouvement citoyen, la recherche des causes de la crise : «La deuxième étape , quand le calme revient , c’est de rechercher avec tous les acteurs les causes de la crise. C’est à cette étape qu’on dit toutes les vérités , qui a tort , qui a raison, qui a fait quoi . C’est l’étape de toutes les accusations véhémentes. C’est l’étape où tout le monde doit dire ce qu’il veut , mais sans aucune violence physique. En psychologie, on dit que c’est l’étape de la Catharsis où on laisse le peuple exprimer ses émotions et ses colères , mais dans un climat apaisé.», explique Toh Bi Vincent.

Situer les responsabilités

«C’est ce que fait AUBE NOUVELLE parce que c’est une action libre des citoyens .C’est ainsi que se gèrent les grands conflits nationaux ou locaux .Vous voulez que nous disions qui a tort et qui a raison? Vous êtes pressés ? Arrivons à l’étape du calme relatif d’abord . Et entre temps. allez lire notre analyse sur ma page Facebook le Dimanche 1er Novembre 2020 et vous verrez que nous avons décrit tout ce qui se passe aujourd’hui et tout ce qui se passera les mois qui viennent, tout en prévenant le Gouvernement contre les violences possibles et les privations de libertés.», explique l’ancien préfet d’Abidjan.

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