Revendication des enseignants – Ces dernières années, l’association syndicale des enseignants ivoirien avait tenu tête à la ministre Kandia Camara, au nom de plusieurs revendications qui sont pour la plupart restées insatisfaites jusqu’à présent. Alors qu’un vent nouveau souffle sur le ministère de l’éducation nationale, la Cosefic entend elle se préparer à poursuivre son combat pour la cause des enseignants.
Ces dernières années, la Cosefci avait engagé une série de grèves qui avaient fortement perturbé les cours dans les établissements scolaires. Ces perturbations avaient même causé de nombreuses incidences sur le calendrier scolaire. Après des négociations restées vaines, le ministère de l’éducation nationale avait durci le ton contre les enseignants grevistes, en procédant à des ponctions à des gels de salaires de plusieurs acteurs de l’enseignement. A l’issue des négociations, le ministère avait procédé à la levée des sanctions sur les salaires des enseignants concernés par la grève, mais les revendications brandies par ces derniers sont restées toujours insatisfaites. C’est fort de ce constat que la Cosefci entend repartir au combat dans les semaines à venir, surtout après l’arrivée d’un nouveau ministre à la tête de l’éducation nationale. Si aucune grève n’est encore à l’ordre du jour, l’association syndicale prévoit une véritable démonstration de force dans deux semaines, à l’occasion de l’Assemblée Générale Extraordinaire qu’elle organise fin avril dans la commune de Yopougon.
La Cosefci entend envoyer un signal fort à la nouvelle ministre de l’éducation nationale, à l’occasion de sa prochaine Assemblée Extraordinaire qui se tiendra dans la commune de Yopougon : «Camarades Enseignantes, Camarades Enseignants, agents du secteur Éducation / Formation, Instituteurs, Professeurs, Éducateurs, Inspecteurs d’éducation, Inspecteurs d’orientation, agents du Ministère de l’Education Nationale et de l’alphabétisation, agents du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, nous sommes tous conviés à l’Assemblée Générale extraordinaire de la cosefci ce mercredi 28 avril 2021 à 14h00 au #groupes_colaire_sogefiha_6 #yopougon_terminus_40…Allons massivement donner une suite à la lutte entamée depuis 2018. L’histoire des hommes est celle de la lutte des classes sociales. Si nous voulons la revalorisation de nos indemnités de logement, la suppression des cours de mercredi au primaire, le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens et la rémunération de la surveillance, le paiement des 500 000F aux titres des émoluments dûs aux enseignants ex-contractuels de 2012, la suppression de l’emploi des Instituteurs Adjoints ; si nous voulons le reversement de nos salaires injustement suspendus / ponctionnés, nous n’avons qu’une seule alternative, faire une véritable démonstration de force à cette AG extraordinaire du 28 AVRIL prochain. Rien ne s’obtient par la providence. Seule la lutte paye.», a déclaré le syndicat d’enseignant dans un appel lancé aux enseignants sur les réseaux sociaux. Après avoir défié pendant de nombreuses années Kandia Camara, la Cosefci entend-elle croiser le fer avec la nouvelle ministre de l’éducation nationale ? Il faudrait attendre les décisions qui sanctionneront cette assemblée extraordinaire avant d’en savoir davantage sur les nouvelles lignes de front de la Cosefci. Seule certitude du moment, l’organisation syndicale entend bel et bien adresser ses revendications à la nouvelle ministre de l’éducation nationale.
Des ponctions disproportionnées
«Depuis donc ce temps, nous avons engagé une série de grève et au lieu d’apporter réponses concrètes aux revendications des enseignants, le gouvernement a procédé à plusieurs reprises à enfreindre la liberté syndicale qui nous est reconnue par la constitution… Nous au niveau de la Cosefci, nous sommes pour la ponction quand elle respecte le nombre de jours de grève. C’est-à-dire que chez nous lorsqu’on n’a pas travaillé, on est d’accord qu’on ne paye pas. Mais si c’est 10 jours, qu’on fasse une ponction de 10 jours. Mais quand on fait 4 ou 5 jours et qu’on nous fait une suspension de salaire, nous n’acceptons pas cela. Pour nous ce sont des actes qui ne permettent pas d’aller à l’apaisement, alors que le gouvernement chante chaque fois qu’il faut que nous allions à l’apaisement», indiquait un leader de la Cosefci.