Coupures d’électricité : Ahoua Don Mello fait de grosses révélations

by Kohan Kioshiko

Rationnement d’électricité – Le communiqué de la compagnie ivoirienne d’électricité sur les coupures intempestives d’électricité en Côte d’Ivoire n’ont visiblement pas rassuré de nombreux ivoiriens.

Ahoua Don Mello n’y est pas allé de mainmorte avec la compagnie ivoirienne d’électricité, suite aux coupures intempestives de courant constatées ces dernières semaines sur l’ensemble de l’étendue du territoire national. Dans son communiqué, la compagnie ivoirienne d’électricité impute entre autres cette situation à des causes naturelles, notamment à une absence de pluies. Mais cet argument a été très vite balayé d’un revers de la main par l’ingénieur ivoirien en Ponts et Route, par ailleurs ancien patron du BNETD. Pour Ahoua Don Mello, les causes avancées par la compagnie ivoirienne d’électricité pour justifier le rationnement ne sont pas recevables. L’ancien cadre ivoirien, par ailleurs proche de Laurent Gbagbo, pointe du doigt l’incompétence de la haute direction de la compagnie ivoirienne d’électricité. Le journaliste André Silver Konan est allé encore plus loin dans ses investigations en qualifiant de délestage la situation vécue par nombre de ménages et d’entreprises ivoirienne, suite à l’incapacité de la CIE à les alimenter convenablement en courant. Selon ladite compagnie, un retour à la normale devrait être observé dans un délai de trois mois.

La compagne ivoirienne d’électricité s’est déjà exprimé il y’a quelques jours sur le calvaire qui vivent des ménages et entreprises présentes en Côte d’Ivoire, faute de fourniture en électricité. Mais les arguments avancés ne tiendraient pas la route selon le cadre ivoirien Ahoua Don Mello : «Dans la nuit du 23 au 24 Avril 2021, un transformateur de tension de la commune de Vridi à Abidjan prend feu entraînant une interruption généralisée de la fourniture du courant électrique en Côte d’Ivoire et plongeant tout le pays dans l’obscurité. Depuis cette date, des délestages  se succèdent. Le mot délestage a été remplacé pour la circonstance par « rationnement » comme si, par un tour de sorcellerie que seuls les apprentis-sorciers connaissent le secret, le changement de mot entraînerait le changement de la dure réalité dans le quotidien des ménages et des entreprises.  Les autorités accusent le ciel, la terre et les dieux de la pluie pour mieux cacher les vraies raisons de la crise énergétique que subit la Côte d’Ivoire.  En réalité l’explosion du transformateur de Vridi n’est que le thermomètre qui révèle le mal profond qui ronge le secteur de l’électricité en particulier et tout le pays en général. Quelle est la cause et quels sont les événements qui ont conduit à cette crise ? Par suite de l’explosion du transformateur de tension de Vridi dans la nuit du 23 au 24 Avril, le système de refroidissement de la centrale à vapeur de 140 MW d’AZITO est endommagé  et met hors de service la centrale à vapeur avec pour conséquence le délestage de 140MW du réseau… Pourquoi le transformateur de tension de Vridi a explosé ?  A l’exclusion d’un cas de force majeure qu’aucun élément ne permet de justifier à postériori, deux hypothèses sont possibles : soit le poste est vieillissant et les apprentis-sorciers ne se sont pas rendu compte, soit une mauvaise manipulation d’un apprenti-sorcier sur le transformateur a provoqué l’explosion. Le fait que trois agents de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) en charge de l’entretien du réseau aient été gravement blessés par brûlure, milite pour cette dernière hypothèse. La probabilité d’une combinaison des deux hypothèses n’est pas non plus à écarter.  De toute évidence, la cause humaine est à la base de cet engrenage et non les dieux de la pluie.», déclarait l’ingénier ivoirien en Ponts.

Un problème structurel

«La tontine d’électricité est aujourd’hui à notre niveau. C’est vraiment dommage que la Côte d’Ivoire soit encore à ce niveau, en 2021. Et je répète que ce n’est ni la sécheresse, ni la panne d’Azito ou de Vridi, le problème est purement structurel. Retour vers le passé, pour un pays qui aurait dû être émergent, l’année dernière.», a souligné le journaliste André Silver Konan.

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