Aboudramane Sangaré arrêté en Côte d’Ivoire pour manifestation contre le référendum sur la nouvelle constitution ivoirienne

Amani Georges

L’information vient tout juste de tomber, Aboudramane Sangaré, cadre du FPI, vient d’être arrêté en Côte d’Ivoire suite à une manifestation contre le projet de référendum constitutionnel voulu par le président Ouattara. A la tête de la branche dissidente du front populaire ivoirien, c’est l’un des opposants qui avait appelé au boycott du vote sur la nouvelle constitution ivoirienne prévue pour le 30 octobre prochain.

Aboudramane Sangaré a été arrêté en Côte d’Ivoire au motif d’avoir manifester contre le référendum sur la nouvelle constitution ivoirienne. Ce cadre du front populaire ivoirienne dirige la branche dissidente du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, une tendance qui se revendique d’être les défenseurs des véritables valeurs du FPI. Il a été l’une des premières figures de l’opposition à avoir appelé les ivoiriens à rejeter le projet d’instauration d’une nouvelle législation. L’annonce de son arrestation a été révélée par nos confrères de RFI. Pour l’instant, c’est le grand mystère sur vraies raisons qui ont conduit à la mise aux arrêts de ce cadre du front populaire ivoirien. Mais tout semble indiqué que son arrestation est liée aux protestations contre le référendum constitutionnel. Il y’a deux semaines de cela, le président du Lider, le Mamadou Koulibaly avait été arrêté (selon le journal l’infodrome) lors de la marche qu’il avait lui-même organisé devant l’Assemblée nationale le 5 octobre dernier pour dire non au projet du président Alassane Ouattara.

Vers un passage en force du référendum sur la nouvelle constitution ivoirienne ?

Les désaccords entre le pouvoir en place et les partis d’opposition en Côte d’Ivoire sur le dossier de la nouvelle constitution ont pris de l’ampleur ces dernières semaines. Après l’adhésion du parlement ivoirien au projet d’instauration d’une nouvelle constitution ivoirienne, le camp Ouattara a lancé une vaste campagne de sensibilisation à travers le pays pour appeler les ivoiriens à aller voter massivement le 30 octobre 2016 pour la transition vers la troisième République. De son côté, l’opposition est elle aussi rentrée en campagne depuis quelques mois pour demander aux ivoiriens de boycotter le référendum constitutionnel. A dix jours de ce vote très attendu dans le camp Ouattara, la tension continue de monter entre parti au pouvoir et l’opposition. Celle-ci estime que la législation proposée par le comité d’experts nommé par le chef d’Etat ivoirien ne résout pas totalement les problèmes du pays, comme par exemple l’épineuse question de l’ivoirité ou encore celle du problème foncier en Côte d’Ivoire.

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