Au Cameroun, 40 personnes encore malades suite à la consommation de l’Odontol bénéficieront de la gratuité des soins. Selon le dernier bilan donné par les autorités sanitaires, ce breuvage local a déjà causé la mort d’environ 30 personnes.
Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a décidé de la gratuité des soins actuellement prodigués aux personnes victimes du whisky artisanal «Odontol» dans la région de l’Est, dont le bilan s’élève désormais à 30 morts en majorité de sexe féminin.
Selon le gouverneur de cette région, Grégoire Mvongo, intervenant sur la radio nationale, une commission d’enquête a aussi été mise sur pied afin de déterminer les causes de ce drame survenu le 11 octobre dernier dans 7 villages de la zone. A en croire plusieurs sources, les 40 malades de l’«Odontol», admis dans diverses formations sanitaires de l’Est, souffrent de cécité, de violents maux de tête et d’étourdissements.
Interdiction de l’Odontol au Cameroun
D’ores et déjà le préfet du département du Haut-Nyong où s’est produite l’intoxication, Mboke Godlove Ntua, a pris un arrêté suspendant, sur l’ensemble de son territoire de compétence, «les activités de production, de commercialisation et de consommation des boissons spiritueuses artisanales, notamment celle communément appelée ‘’Odontol’’, pour des raisons de sécurité sanitaire».
En 1997, les pouvoirs publics avaient décidé de la prohibition pure et simple de cet alambic, au même titre que d’autres boissons artisanales telles que le «Bili-bili», le «Fofo» ou encore le «Kpata», sur toute l’étendue du territoire national.
Un bilan revu à la hausse
Le mercredi 16 novembre dernier, date à laquelle le scandale de l’Odontol a été mis au grand jour, seulement 21 décès avaient été signalés après la consommation de ce breuvage local. A ce jour, le bilan des victimes est passé à la hausse avec 9 nouveaux cas de décès selon les autorités, ce qui porte à 30 le nombre total de personnes décédées après la consommation de la boisson locale. Mais ce bilan n’est pas définitif car des personnes tombées malades après avoir consommé la boisson traditionnelle sont toujours hospitalisés.
Source : FCEB/cat/APA