Brexit: le grand scandale de Londres

Brexit: le grand scandale de Londres

Le « Brexit » est une abréviation de British Exit, évoquant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, faisant référence au « Grexit » évoqué lors de la crise grecque.

Des incertitudes entourent le Brexit mais les industries du tourisme et du luxe en sont déjà plus qu’heureuse à Londres: les étrangers qui débarquent en ville pour les vacances ou voyage d’affaires dépensent avec frénésie pour profiter d’une livre sterling bon marché.

Tout à un prix plus qu’abordable à Londres

Désormais Londres n’est plus la ville la plus cher où certains produits de luxe sont les moins chers du monde, si l’on compare les prix en dollars, à cause chute de la valeur du Livre Sterling. « Nous sommes ici pour quatre jours, et nous allons certainement dépenser plus d’argent que nous ne le pensions » admet en riant une touriste bulgare. « Nous ne nous attendions pas à faire autant d’achats, mais les prix sont très bas, mais nous nous permettons également de manger à l’extérieur, nous ne pouvions pas le faire il y a quelques années », se rappelle-t-elle. « Nous ne sommes pas venus parce que la livre a chuté », nuance touriste français. « Mais quand nous avons fait le change, on s’est rendu compte qu’on gagnait un peu de livres en changeant moins d’euros », ajoute-t-il.
Quant aux touristes américains, moins habitués à jongler avec les taux de change, les vendeurs n’hésitent pas à sortir la calculatrice pour les convaincre. « Toute notre production se fait outre-Atlantique », explique un vendeur qui travaille dans une boutique de la marque américaine de montre et de maroquinerie Shinola. « Mais nos produits sont moins chers ici qu’aux Etats-Unis, nous passons nos journées à expliquer la différence par rapport aux prix en dollars. Ça fonctionne assez bien pour convaincre les clients de passer à l’achat », affirme-t-il.

Bandes d’acheteurs venus d’Europe

Le gérant d’une boutique de vêtements haut de gamme du même quartier touristique explique à l’AFP avoir constaté une hausse de moitié des emplettes des clients européens et américains. « Désormais, nous voyons des bandes d’amis qui se ruent sur nos étals et prennent tout ce qu’ils peuvent emporter », décrit ce responsable qui se présente simplement sous le prénom de James. Ce phénomène a poussé sa marque à modifier ses techniques publicitaires: plutôt que des annonces dans les journaux, consultées par des Britanniques, elle placarde des affiches aux sorties du métro le plus proche.

Cameron, l’instabilité dans les décisions

David Cameron avait promis d’organiser, au plus tard en 2017, un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Promesse tenue, après un Conseil européen consacré à la question au mois de février 2016, le chef du gouvernement a annoncé que le référendum aurait lieu le 23 juin 2016. Les résultats de ce referendum très attendu par la population, a donné le « leave » gagnant avec 51,9% des voix. Le taux de participation a été supérieur à 72%, un record pour le pays. David Cameron, qui avait fait campagne pour le maintien du pays au sein de l’Union européenne, a choisi de démissionner quelques jours après le résultat et a été remplacé par l’ancienne

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