Face aux dérives sociales de la jeunesse en Côte d’Ivoire, le gouvernement n’entend pas rester les bras croisés. L’Etat ivoirien a décidé mercredi du renforcement du ‘‘service civique national’’ afin d’éviter que le pays sombre à nouveau dans violence juvénile.
Le renforcement du service civique en Côte d’Ivoire était l’un des temps fort du conseil des ministres qui s’est tenu le mercredi dernier à Abidjan : « le Conseil a décidé du renforcement du dispositif du service civique », a fait savoir la porte-parole adjointe du gouvernement, Mme Affoussiata Bamba-Lamine, l’actuelle ministre ivoirienne chargée de la Communication. Pour la mise en œuvre de ce plan gouvernemental destiné à canalisé les jeunes pour éviter de nouvelles violences sociales en Côte d’Ivoire, le gouvernement a opté pour la création du ‘‘Service National des jeunes (SNJ)’’. L’une des missions principales de la structure de sensibiliser les jeunes sur la nécessité de ‘‘respecter leur pays’’, une valeur qui avait été mise à mal ces derniers mois avec les violentes manifestations sociales qui ont éclaté en Côte d’Ivoire depuis le début de l’année : « l’ampleur de l’incivisme, de l’extrémisme et de la radicalisation des jeunes nécessitent un renforcement du cadre institutionnel de mise en œuvre du Service National des Jeunes », a expliqué la ministre Affoussiata Bamba-Lamine.
Des jeunes de plus en plus engagés dans les contestations sociales
La jeunesse a été l’acteur majeur des nombreuses manifestations sociales qui se déroulées cette année en Côte d’Ivoire. Au mois d’avril 2016, les jeunes au-devant de la scène lors des heurts qui ont secoué les universités ivoiriennes. Après des discussions, l’accalmie est revenue aux différents du savoir, et preuve que les étudiants sont résolus à tourner définitivement le dos à la violence, une charte de paix et de non-violence avait été signée par plusieurs syndicats d’étudiants, dont l’AGEECI et la FESCI. Après les manifestations estudiantines, le pays a été paralysé par des marches de protestations contre le coût élevé des factures d’électricité. Plusieurs agences de la CIE, compagnie ivoirienne d’électricité avaient été saccagé par les manifestants qui étaient en grande majorité des jeunes. A cela, il faut également ajouter les récentes tensions qui ont éclaté entre les forces de l’ordre et populations à Bouna. Les affrontements dans lesquels étaient impliqués les jeunes ont fait 4 morts dont deux gendarmes. Eu égard des toutes ces dérives sociales, le gouvernement se devait donc d’agir, car faut-il le rappeler, environ 77,7% de la population ivoirienne en 2014 avaient l’âge compris en 0 et 35 ans.