Les Etats-Unis, en réaction à l’occupation des bureaux de la Commission électorale indépendante (CEI) gambienne par des militaires, ont dans un communiqué reçu mercredi à APA, condamné fermement cet acte avant de demander aux soldats de mettre fin immédiatement au siège.
«Nous exhortons vivement les forces de sécurité gambiennes qui sont entrées au siège de la Commission électorale indépendante hier matin à se retirer et à ne pas menacer ou intimider les membres de la CEI », souligne le communiqué.
Il ajoute : « Cette manifestation de force inutile et injustifiée est perçue comme une tentative de saboter le processus démocratique en Gambie qui a déjà été contrarié par le refus du président sortant Jammeh de se préparer à une transition légale en faveur du président élu Barrow ».
Le gouvernement des États-Unis, note le communiqué, salue en outre l’initiative de la délégation de la CEDEAO qui a rencontré sans succès le président sortant Jammeh.
Ce dernier, ajoute communiqué, doit respecter la volonté du peuple gambien et accepter les résultats de l’élection du 1er décembre.
La délégation de la CEDEAO était composée de la présidente en exercice de l’organisation sous régionale, Ellen Johnson Sirleaf, du président Muhammadu Buhari du Nigeria, du président Ernest Bai Koroma de la Sierra Leone et du président sortant du Ghana, John Dramani Mahama.
Après avoir condamné l’attitude de Jammeh consistant à rejeter les résultats des élections du 1er décembre pour appeler à de nouvelles élections, les Etats-Unis, souligne le communiqué, déplorent également l’annonce faite par le parti du président sortant, l’Alliance pour la réorientation patriotique et la construction (APRC), de contester l’élection devant la Cour suprême.
Aucun « tribunal crédible » ne peut accorder un quelconque intérêt à une telle démarche, note le communiqué.
«Nous sommes tous d’accord avec le président élu Barrow pour dire que nous voulons tous un environnement post-électoral sans harcèlement et sans violence », martèle le communiqué, ajoutant: « Nous admirons le comportement calme et pacifique du peuple gambien, dont les nombreux groupes ethniques vivent ensemble comme une seule famille depuis des siècles ».
Tout en saluant les démarches de l’Union africaine et du Conseil de sécurité de l’ONU allant dans le sens de faire lâcher prise Jammeh, les Etats-Unis, avertit le communiqué, se réservent le droit d’évaluer une série d’options pour répondre à la situation afin de faire respecter la volonté du peuple gambien » et de s’« assurer que quiconque recoure à la violence » soit obligé d’en répondre devant la justice.
Source : PR/daj/nbd/cat/APA