Affaire des écoutes téléphoniques sur Soro et Djibril Bassolé

Kan Frédéric

L’ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères, le général Djibrill Bassolé, a été entendu, mercredi, au sujet des écoutes téléphoniques qu’il aurait eues avec le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, lors du putsch manqué de septembre 2015, a-t-on appris jeudi, de source médiatique.

Selon plusieurs médias, l’ancien chef de la diplomatie burkinabè a été conduit à la justice militaire de Ouagadougou, mercredi matin, certainement pour l’audition concernant les écoutes téléphoniques.

«Djibril Bassolé est arrivé dans un véhicule de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA). Pendant plusieurs heures, le détenu est resté dans l’enceinte de la justice militaire», relate le site d’information de Lefaso.net, avant de souligner que «rien n’a filtré quand il en est ressorti».

Le général Djibrill Bassolé, ministre des Affaires étrangères dans le dernier gouvernement de Blaise Compaoré, est incarcéré depuis début octobre 2015, pour son implication présumée dans le putsch manqué de septembre de la même année.

Il est accusé, entre autres, d’avoir comploté avec des forces extérieures pour déstabiliser le Burkina Faso. Comme preuves, la justice militaire a brandi des écoutes téléphoniques qu’il aurait eues (lors du coup d’Etat) avec Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne.

L’intéressé (Bassolé) et ses avocats avaient demandé, sans succès, le retrait desdites écoutes dans le dossier judiciaire. La justice a plutôt opté pour l’expertise de la bande sonore.

L’expert Allemand commis pour l’authentification des écoutes téléphoniques entre le général Djibril Bassolé et Guillaume Soro, a «déposé son rapport le lundi 5 décembre 2016 aux mains du juge d’instruction, pour suite à donner», avait informé le commissaire du gouvernement Alioune Zanré, lors de sa conférence de presse le 8 décembre 2016.

Au cours de la même conférence de presse, M. Zanré avait annoncé que le procès concernant le coup d’Etat manqué pourrait débuter à parti du 20 décembre prochain.

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ALK/cat/APA

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