Les compétences de cet avocat réputé, qui a exercé aussi à l’international, nul ne songerait à les remettre en question. Même si son succès a tardé, il a nourrit à la politique, juché sur les genoux de Kwame Nkrumah.
Nana Akufo-Addo au soir du 05 décembre 2017, s’est vu se faire élire président par la voix des urnes. Opposant historique, est vainqueur de l’élection présidentielle ghanéenne. Cette lutte acharnée qu’il a commencé à mener depuis plusieurs années a fini par produire. De ses actions, l’on peut affirmer que le nouveau président respectera toutes ses promesses tenues lors de la campagne. Son père, Edward, lui aussi juriste, a dirigé le pays de 1970 à 1972, et les Akufo-Addo sont apparentés à trois des « Big Six », les pères fondateurs de la nation ghanéenne. Nana Akufo-Addo se souvient avoir assisté, enfant, à la Betty House, leur résidence du vieil Accra, à d’interminables discussions politiques aux côtés de Kwame Nkrumah. Il peut ainsi se targuer d’un pedigree a priori avantageux, car il réunit de nombreux atouts.
Un homme acharné et dévoué à la cause ghanéenne
La troisième tentative a été la bonne pour l’opposant ghanéen Nana Akufo-Addo, qui a 72 ans et après deux échecs en 2008 et 2012, a remporté la présidentielle au Ghana contre le président sortant John Dramani Mahama. Dans son discours vendredi soir, juste après l’annonce de sa victoire, M. Akufo-Addo, s’est dit « humble », et a promis aux Ghanéens de les « remettre sur le chemin du progrès et de la prospérité ». Nana Akufo, ne veut pas faire comme son prédécesseur qui a emprunter énormément d’argent aux bailleurs de fonds internationaux inaugurant de grands projets d’infrastructures. Cette démarche, lui a valu le surnom de « passeur de commandes en chef » durant toute la campagne. Mais la monnaie nationale a perdu de sa valeur, ralentissant l’économie, en même temps que la déception gagnait les électeurs.
Souhaitant axer son mandat sur la reprise économique, il a d’ores et déjà annoncé qu’il dirigerait le pays aux côtés de Mahamudu Bawumia, ancien gouverneur de la Banque National du Ghana. « Nous sommes dans une situation difficile, cette dette est considérable », affirme-t-il. Dans son programme plutôt libéral, il a prévu de mettre en place des politiques pour encourager les investissements, notamment en réduisant les impôts de toutes les entreprises, du BTP aux compagnies aériennes. « Ces mesures peuvent stimuler la production agricole, l’activité industrielle. C’est ma priorité », a-t-il expliqué à l’AFP, promettant de remettre les Ghanéens « au travail ».