Pour Forbes, il est l’homme le plus riche en Afrique francophone au Sud du Sahara, avec une fortune évaluée à environ 547 milliards de francs Cfa.
Baba Ahmadou Danpullo, est la tête de file des 10 camerounais les plus riches. Issue d’une famille modeste, il démarre ses activités comme camionneur et propriétaire de quelques échoppes.
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Partir de rien, l’homme s’est frayé un chemin
C’est à la fin des années 1970 que le destin de ce self-made-man prend forme. Issu d’une famille modeste, il n’est alors que camionneur et dispose çà et là de quelques échoppes. Ensuite il fait la connaissance de Youssoufa Daouda, le ministre de l’Économie et du Plan de l’époque. Saisi par la capacité du commerçant à mobiliser 4,5 millions de F CFA en très peu de temps, le ministre lui octroie des licences d’importation de riz et de farine. En contact avec Sadou Hayatou, qui dirige alors la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Cameroun, il bénéficie d’un prêt de 500 millions.
Il est un des plus importants opérateurs et est actif dans plusieurs branches de l’économie camerounaise. Il a notamment fait fortune dans l’immobilier, investi dans l’agroalimentaire, les télécommunications, le transport. Actionnaire de Nexttel, 3e opérateur de téléphonie mobile du Cameroun, il contrôle 30 % des parts à travers son entreprise Bestinvet Cameroon (BestCam). Mais, Danpullo, est plus connu dans son pays pour ses immenses plantations de thé de Ndawara, dans la région du Nord-Ouest, lesquelles permettent à Ndawara Tea Estates d’exporter le thé camerounais à l’étranger. Il s’est lancé dans la communication, en créant la chaîne de télévision DBS (Danpullo Broadcasting System). Il est actionnaire au sein des entreprises publiques telles que la Sodecoton, les Aéroports du Cameroun (ADC) et a repris la filière thé de la Cameroon Tea Estates (CTE) dans le cadre d’une privatisation houleuse.
Le riche silencieux
Chez le peuple peul, l’argent ne fait pas trop de bruit, manifestement. La preuve, il a fallu attendre la publication du magazine américain Forbes, pour que l’opinion camerounaise, peu accoutumée à ce nom, se fasse une idée de l’immense fortune que détient aujourd’hui Baba. Un empire qui ne serait que la partie visible de l’iceberg. Ses intérêts au Nigeria et en Afrique du Sud, notamment dans l’immobilier, seraient considérables. Mais, en dehors de l’agro-industrie et des télécoms, l’homme le plus riche du Cameroun est crédité d’innombrables biens immobiliers au Nigéria, en France, en Suisse et en Afrique du Sud,dont deux « malls » à Cape Town et le « Marbre Towers » de Johannesburg, un immeuble de 32 étages et de 152 mètres de haut, la 3e plus grande tour au pays de Nelson Mandela.