La ville de Bouaké s’endort sous des coups de feu sporadiques et nourris

Kan Frédéric

La ville de Bouaké (Centre-Nord) s’est endormie dans la nuit de vendredi à samedi sous des coups de feu sporadiques et souvent nourris d’armes automatiques et d’armes lourdes, a constaté APA sur place.

Des coups de feu ont retentit toute la nuit de vendredi à samedi à Bouaké, où la veille des soldats mutins ont pris le contrôle du centre-ville, des différents corridors terrestres et des points stratégiques.

Pour l’heure il est impossible de savoir si ces coups de feu sont l’œuvre des soldats mutins ou d’autres forces de dissuasion. Tout au long de la journée de vendredi plusieurs sources concordantes avaient annoncées l’arrivée imminente à Bouaké des forces spéciales d’intervention rapide. A 18 heures Gmt et heure locale ce même vendredi, un témoin a affirmé à APA avoir aperçu un fort contingent de militaires qui se seraient positionnés au corridor Sud de la ville.

Le ministre ivoirien chargé de la défense, Alain Richard Donwahi est attendu, samedi, à Bouaké (379 km au Nord) où il doit rencontrer les soldats mutins pour  »comprendre »,  »discuter » et  »trouver des solutions » à cette situation  »préjudiciable » à la Côte d’Ivoire.

Selon le ministère de la défense, c’est dans ‘’la nuit du 5 au 6 janvier 2017 aux environs de 0h30 (ndlr : heure locale et GMT) qu’un groupe de militaires ont fait irruption à l’État-major de la 3ème Région Militaire, en faisant usage d’armes à feu’’.

Les négociations engagées par le commandant en second de cette unité militaire ont permis de connaître les ‘’doléances’’ des insurgés qui sont entre autres, ‘’le paiement de primes, une augmentation de salaires, une réduction du temps à passer dans les grades et des éclaircissements à propos de supposées primes ECOMOG’’.

Dans l’après-midi de vendredi le corps préfectoral accompagné des religieux et du maire de Bouaké avaient entamé des négociations avec les soldats grévistes de cette ville. Aucune déclaration officielle n’a été faite à l’issue de ces négociations. Vendredi à 17h00 heure locale et Gmt, les corridors de la ville restaient toujours aux mains des mutins.

Source: CK/ls/APA

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