La Côte d’Ivoire est l’hôte de la troisième Assemblée Générale des agences de recouvrement des avoirs en Afrique de l’Ouest. L’ouverture de l’AG du réseau ARINWA a lieu ce mardi 29 novembre à Abidjan, plus précisément dans la salle de conférence du ministère ivoirien des affaires étrangères.
La 3ème Assemblée générale du Réseau inter- agences de recouvrement des avoirs en Afrique de l’Ouest (ARINWA) s’ouvre, mardi, à Abidjan en présence du Ministre auprès du Premier Ministre chargé de l’économie et des Finances Adama Koné. Cette Assemblée générale annuelle, la troisième organisée par l’ONUDC, apparaît singulière à un double point de vue. D’une part, rapporte une note d’information, elle s’inscrit dans un processus d’appropriation par les États membres de cet outil moderne de coopération judiciaire, vital à la recherche ciblée de bandes criminelles organisées et à la confiscation de leurs avoirs. D’autre part, cette manifestation se tient en Côte d’Ivoire, pays siège d’un des principaux organes du réseau, à savoir le Secrétariat. Établi de façon permanente, le Secrétariat est la cheville ouvrière de toutes les activités du Réseau et assure la connexion entre ARINWA et les cinq autres réseaux existant à travers le monde.
Les enjeux de la 3ème AG du réseau ARINWA
L’objectif général d’ARINWA est de promouvoir l’efficacité du recouvrement des avoirs criminels de toutes origines, par l’amélioration des procédures d’identification, de saisie et de confiscation des produits du crime, l’exécution effective des décisions de justice et la gestion de ces avoirs. Plus particulièrement, le réseau vise à renforcer la coopération opérationnelle entre les pays membres, développer la coordination nationale, promouvoir la formation et sensibiliser les acteurs de ces procédures sur la nécessité de consolider les mécanismes existants. La Côte d’Ivoire, à travers l’Agence Judiciaire du Trésor (AJT) assure la fonction de secrétariat permanent du réseau.
L’Afrique, un mauvais exemple des biens mal acquis
De nombreux dirigeants africains se sont retrouvés sous le feu des projecteurs ces dernières années, ciblés par des enquêtes sur des biens qu’ils auraient mal acquis. C’est le cas du clan Bongo épinglé en avril dernier par la justice française dans le cadre de l’enquête sur la Société de Gestion Immobilière Emeraude dont la gestionnaire était une française. Le clan Bongo était soupçonné d’avoir acheté des actions de la SCI aux frais du contribuable gabonais. Les juges français sont même allés plus loin en évoquant la théorie selon laquelle La SCI Emeraude serait en réalité un patrimoine du clan Bongo.
Source : LS/APA