L’arène politique sénégalaise a été dominée durant l’année 2016 par le référendum constitutionnel du 20 mars et la création du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) dont les membres ont été élus le 4 septembre.
Le référendum a été boycotté par une partie de l’opposition et de la société civile qui estimaient qu’il était dépourvu de sa raison d’être à savoir la réduction du mandat présidentiel en cours de sept à cinq ans conformément à la promesse de campagne du président Macky Sall.
Au total, 15 points de réformes étaient proposés aux Sénégalais. Parmi ceux-ci, la modernisation du rôle des partis politiques dans le système démocratique, la participation des candidats indépendants à tous les types d’élection, de même que l’intangibilité des dispositions relatives à la forme républicaine.
Il s’agit aussi de la laïcité, du caractère indivisible, démocratique et décentralisé de l’Etat, le mode d’élection, la durée et le nombre de mandats consécutifs du Président de la République.
En ce qui concerne le HCCT présidé par Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Parti socialiste (PS, mouvance présidentielle), ses pourfendeurs estiment qu’il n’est pas utile et que c’est une institution budgétivore et de plus, créée pour caser des partisans politiques.
Un avis réfuté par le président Macky Sall qui estime que le HCCT est plutôt une institution qui «marque un avancement démocratique».
Quoi qu’il en soit, quelque 27 mille électeurs constitués essentiellement de conseillers départementaux et municipaux du Sénégal ont élu le 4 septembre 2016 les 80 membres du HCCT sur les 150 que doit compter cette institution.
Les 70 membres restants sont nommés par le président de la République. Au nombre de 36, les listes de partis politiques, coalitions de partis et des listes indépendantes disputaient les places accordées à leur département par un scrutin majoritaire départemental.
Le Haut conseil des collectivités territoriales est créé par la loi constitutionnelle n°2016-10 portant révision de la Constitution et adoptée par référendum le 20 mars 2016.
Source:TE/od/APA