Mali : La viande d’âne se répand sur le marché local

Kan Frédéric

L’abattage illégal de cet animal inquiète les autorités maliennes

Au mali, un phénomène des moins ordinaires commence à gagner progressivement du terrain. La viande d’âne dont l’abattage est interdit par les autorités maliennes circule désormais en grande quantité sur le marché local. Elle serait même clandestinement expédiée vers certains pays voisins en raison de son prix très abordable.

Une viande illicite consommée sur le marché malien

Aujourd’hui au Mali, la viande d’âne est fortement répandue sur le marché local de la consommation malgré l’interdiction des autorités. Ces dernières années, les réseaux clandestins d’abattage se sont multipliés dans le pays, ce qui a favorisé la propagation de ce gibier dont la chair se confond parfaitement à celle du bœuf quotidiennement consommé. Des élus du pays étaient récemment en visite dans la région de Ségou où ils ont fait la découverte d’un réseau clandestin. Cinq personnes suspectes ont été mises en état d’arrestation et un lieu soupçonné d’abattage illégal vient d’être fermé sur décision des autorités maliennes.

Une espèce animale menacée au Mali

De nombreux bouchers se sont adonnés au commerce de la viande d’âne qui se vend à prix d’or sur le marché. Comme conséquence, les abattages clandestins se prolifèrent, causant ainsi la disparition de ces animaux dont la fréquence de reproduction est assez lente. A cela, s’ajoute le fait que la chair de l’animal est aussi expédiée vers la Chine, un vaste marché de consommation où la demande est très élevée. Plus inquiétant encore, la viande serait désormais exportée vers les pays frontaliers.

La viande d’âne fortement consommée au Sénégal

En dehors du Mali, le pays de la Téranga est également connu dans la sous-région comme un grand consommateur d’ânes. L’an dernier, environ 240 tonnes ont été écoulés sur le marché sénégalais. Visiblement, la propagation de cette viande gagne du terrain malgré la mobilisation des autorités. Ce phénomène pourrait monter en puissance si les instances dirigeantes ne redoublent pas d’efforts.

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