Attaques de sites pétroliers en libye

Les Nations Unies pressent les autorités libyennes pour la formation du gouvernement d’union

Deux importants complexes pétroliers de la Libye ont été la cible d’attaques terroristes menées par l’état islamique. Depuis le lundi, d’intenses combats opposent les djihadistes aux gardes des sites d’exploitation de l’or noir. Dans ses violents combats, cinq importants réservoirs ont été incendié à la suite de trois jours d’offensives terroristes contre les terminaux de Ras Lanouf et d’Al-Sedra. Selon des sources locales, chaque cuve endommagée par le feu pourrait contenir entre 420.000 et 460.000 barils de pétrole brut. Basés dans la ville de Syrte qu’elle contrôle, l’organisation de l’état islamique cherche considérablement à étendre son influence sur le sol libyen. Les forces gouvernementales sont parvenues à repousser l’offensive rebelle mais le bilan des attaques reste très important des deux côtés.

Des dissensions qui profitent à l’EI

Cinq ans après le vent de révolution arabe qui avait chassé du pouvoir l’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi en 2011, le pays s’est retrouvé plongé dans une profonde crise d’instabilité politique et sociale. Les querelles de succession entre différentes forces réclamant le pouvoir ont renforcé les divisions tribales déjà existantes. Dans ce climat de chaos et d’anarchie, les terroristes ont saisi l’occasion pour accroître leur présence dans la zone. La ville de Syrte est ainsi tombée aux mains des rebelles qui visiblement ne souhaitent guère se limiter à cette partie du pays.

L’urgence de former un gouvernement d’union

Après plusieurs tentatives soldées par des échecs, les forces vives libyennes se sont rencontrées le 17 décembre dernier au Maroc avec pour objectif de former un gouvernement d’union solide dont l’autorité ne serait guère contestée. Les négociations supervisées par les Nations Unies ont débouché sur un accord qui aboutira à la formation du tant attendu gouvernement regroupant toutes les composantes du pays. Mais cette mesure doit être approuvée par le Parlement avant sa mise en vigueur. L’Onu a tiré la sonnette d’alarme et aussi exigé que les députés libyens valident cet accord crucial pour le retour à la stabilité.

Après trois jours de combats

Les affrontements meurtriers qui opposaient depuis lundi les forces libyennes aux djihadistes ont fait d’importants dégâts matériels et causé de nombreuses pertes en vies humaines. L’impact économique est assez visible car les complexes pétroliers pris pour cible par Daech concentrent une grande partie de l’exploitation du pays. En termes de vies humaines, on compte environ une dizaine de personnes tuées et une quarantaine de blessées dans les rangs des forces libyennes. Les djihadistes ayant battu en retraite après le sérieux revêt qui leur a été infligé ont perdu 30 combattants dans ces échanges meurtriers.

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