Zlec : 54 pays africains adhèrent à la zone de libre échange

LIBRE ECHANGE EN AFRIQUE – Selon le président de la commission de l’Union Africaine, la Zlec se présente comme le projet phare de l’agenda de 2063 fixé par l’Union Africaine. Lancé officiellement le 4 juillet, le prochain est rentré dans sa phase opérationnelle depuis dimanche à l’occasion du 12e sommet extraordinaire de l’Union Africaine.

Sur les 55 pays du continent africain, 54 ont ratifié l’accord relatif au lancement de la zone de libre-échange continentale africaine. Lancé le 4 juillet, la Zlec est rentré dans sa phase opérationnelle depuis le dimanche 7 juillet, à l’issue du 12e sommet extraordinaire de l’Union Africaine qui s’est tenu à Niamey au Niger. Pour nombres de dirigeants africains, il s’agit de la concrétisation d’un vieux rêve depuis la création de l’Organisation africaine en 1963 sous l’appellation de l’OUA. Ce vaste marché de plus d’environ 1,2 milliards de personnes donnera un coup d’accélérateur aux économies africaines dans les années à venir. Et à en croire l’avis de l’ancien ambassadeur français au Kenya, les mastodontes du continent africain risquent d’être les grands bénéficiaires de ce projet historique, si aucune solidarité ne se manifeste autour des pays enclavés.

«Il va sans dire que le plus emblématique des projets phares de l’Agenda 2063 est la zone de libre-échange continentale africaine, Zlec. La zone de libre-échange a l’ambition …… en dernière analyse, d’établir un marché continental. L’idée remonte à 1963, avec la création d’une Communauté économique africaine.», expliquait Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’Union Africaine. Adopté le 21 avril 2018 à Kigali, l’accord est entré en vigueur depuis le 30 mai dernier. La Zlec est le projet phare de l’agenda 2063 établi par l’Union Africaine selon Moussa Faki Mahamat. Ce projet devrait à terme favoriser d’avantage les échanges commerciaux entre pays africains, notamment par la réduction de certains frais de douane, s’organise autour de cinq principaux axes : «la zlec sera régie par cinq instruments opérationnels, à savoir les règles d’origine; le forum de négociation en ligne; la surveillance et l’élimination des obstacles non tarifaires; un système de paiement numérique et l’Observatoire Africain du Commerce. Chacune a été lancée par différents chefs d’État et de gouvernement, parmi lesquels le président Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud, le président Abdel Fattah El Sisi de l’Egypte, qui préside actuellement l’UA; M. Moussa Faki Makamat, président de la Commission de l’Union africaine; et le président du Niger, Mahamadou Issoufou», explique l’Union Africaine dans un communiqué. Ce vaste marché d’environ 1,2 milliard de personnes a pourtant du chemin à faire avant d’entrer pleinement dans sa phase opérationnelle, en dépit du lancement officiel qui a eu lieu le dimanche 7 juillet lors du 12e sommet extraordinaire de l’Union Africaine. Le contexte sécuritaire dans certains pays, notamment du sahel, risque d’impacter la mise en place de la zone de libre-échange continentale africaine : «ce serait une illusion de parler de commerce et de développement sans paix et sécurité», a estimé le président de la commission de l’Union Africaine.

De nombreuses difficultés à surmonter

«Il y a des divergences politiques évidentes entre certains pays. Le cas du Maroc et de l’Algérie est une bonne illustration : les deux pays ont tout intérêt à ouvrir leurs frontières et développer leurs échanges mais ils n’y parviennent pas depuis plusieurs décennies. Il y a d’autres exemples qui sont de nature à rendre difficile ce grand projet d’intégration. Je pense à des zones fragiles comme la Centrafrique, les Grands Lacs avec les Kivu en République démocratique du Congo, mais aussi le Sahel.», a indiqué l’ancien ambassadeur de France au Kenya, dans une interview accordée à TV5. L’autre défi du continent africain pour une Zlec effective, sera l’appel à solidarité des grandes puissances aux économies les plus faibles, notamment les économies des pays enclavés.

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