Algérie: Amnesty International dénonce les arrestations des manifestants

by Kohan Kioshiko

Manifestations en Algérie – Malgré la chute du régime Bouteflika il y’a quelques mois, le pays n’a toujours pas renoué avec la stabilité politique. Les manifestants continuent toujours de s’opposer au régime de transition mis en place après le départ de l’ancien dirigeant. Ce vendredi, le nouveau pouvoir algérien avait annoncé l’interdiction d’une manifestation à Alger, symbole de la lutte contre l’ancien régime. L’association de défense des droits de l’homme n’a pas mis du temps à réagir aux nombreuses arrestations survenues dans ce pays dans les rangs des manifestants. Dans son nouveau rapport sur les contestations algérienne, Amnesty International a appelé le régime de la transition à libérer les algériens arrêtés au cours des nombreuses manifestations.

En Algérie, la contestation ne faiblit toujours pas, malgré la démission de Bouteflika qui remonte à quelques mois. La rue continue toujours de mettre la pression sur le régime actuel de transition pour exiger la tenue des élections. La première date proposée par le régime de la transition n’avait pas été respectée, puisque les manifestants continuaient de toujours réclamer le départ de tous les proches de l’ancien régime. Au cours de nombreuses manifestations, des dizaines d’algériens ont été mis aux arrêts, des arrestations dénoncées par Amnesty International dans son nouveau rapport sur les contestations en Algérie. L’ONG de défense des droits de l’homme dénonce les arrestations arbitraires au sein de l’opposition et de la société civile, dans son nouveau rapport d’activité.

En Algérie, la chute de Bouteflika n’a pas mis un terme aux contestations dans les rues. Comme c’était le cas au Soudan, les manifestants ont accentué la pression sur le régime de transition qui a pris place, des manifestations qui ont conduits à de nombreuses arrestations. Selon l’organisation des droits de l’homme Amnesty International, «La semaine écoulée a été marquée par une forte hausse du nombre d’arrestations de manifestant·e·s pacifiques. Au moins 37 étudiant·e·s et membres de la société civile, notamment des militant·e·s politiques, ont été appréhendés depuis le 11 septembre. Si certaines personnes ont été remises en liberté, au moins 24 autres se trouvent toujours en détention. Mercredi 18 septembre, le général Ahmed Gaid Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne, a déclaré qu’il avait demandé à la gendarmerie nationale de « saisir et verbaliser les véhicules et bus » se dirigeant vers la capitale pour la manifestation de vendredi 20». Pour Heba Morayef, responsable de l’ONG Amnesty international dans la région du maghreb, les récentes arrestations arbitraires confirment que la liberté d’expression est encore menacée en Algérie, et ce malgré la chute du régime Bouteflika il y’a de cela plusieurs mois : « La reprise des arrestations arbitraires de grande ampleur prenant pour cible des groupes de la société civile, notamment de militant·e·s politiques, indique clairement que le droit à la liberté de réunion et d’expression reste menacé en Algérie. Les autorités algériennes doivent comprendre que les appels de manifestant·e·s non violents en faveur de changements radicaux ne vont pas disparaître. Elles doivent écouter les manifestants pacifiques au lieu d’essayer de durcir le ton».

L’opposition ciblée par les arrestations en Algérie

«Lundi 16 septembre, Samir Belarbi, membre de la société civile et militant politique, a été arrêté par deux policiers en civil alors qu’il était en voiture avec un ami à Alger. Il est accusé d’« atteinte à l’intégrité territoriale » et de « diffusion ou détention de publication portant atteinte à l’intérêt national ». Il se trouve à la prison d’El Harrach où il attend son procès… Un groupe d’au moins 24 militant·e·s politiques et autres membre de la société civile ont été arrêtés dans divers secteurs d’Alger le 13 septembre, et sont actuellement incarcérés à la prison d’El Harrach à Alger dans l’attente de leur procès pour « incitation à un rassemblement non armé » et atteintes à la sécurité nationale, après qu’ils ont simplement tenu des pancartes ou pris part à des manifestations.», révèle l’ONG dans son nouveau rapport d’activité sur l’Algérie. Avec la montée de la contestation, le régime de transition n’aura à termes d’autres choix que de relancer les discussions avec les opposants algériens.

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