Terrorisme au Burkina : Affi apporte son soutien à Rock Kaboré

by Kohan Kioshiko

Attaques terroristes au Faso – Depuis la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014, le pays des hommes intègres a basculé dans une instabilité politique sans précédents qui s’est accentuée ces dernières années, en raison de l’avancée du terrorisme dans la partie ouest du pays. Le mois dernier, des dizaines de civils qui travaillaient pour une compagnie minière ont été pris pour cible par ces assaillants, une attaque qui a coûté la vie à plusieurs âmes innocentes.

Le terrorisme au Burkina Faso a pris de l’ampleur ces dernières années, malgré le renforcement des dispositifs sécuritaires dans certaines zone sensibles du pays. Si les militaires et autres personnes du corps étaient visés par le passé par ces assaillants, aujourd’hui les civils paient le pris fort de cette instabilité politique qui frappe l’ouest du territoire burkinabè. Pour endiguer ce phénomène, le pays des hommes intègres et quatre autres nations dont le Mali, ont mis en place le G5, une force d’environ 5000 âmes chargée de combattre les terroristes. Mais la mise en place effective de cette force interarmées prend du temps, faute de financements pour son déploiement effectif sur le terrain. En dépit des nombreuses promesses de dons, le Faso et ses alliés n’ont pas encore mobilisés les ressources financières nécessaires pour le lancement effectif de cette force spécialement dédiée à la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. A l’issue d’une rencontre avec l’Ambassadeur du Burkina en Côte d’Ivoire, Pascal Affi N’Guessan, le président du front populaire ivoirien, a témoigné son soutien au pays de Rock Kaboré dans cette lutte contre les groupes armés.

Le terrorisme au Burkina Faso était au centre des échanges entre Pascal Affi N’Guessan et Mahamadou Zongo, ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. Avant d’aller plus loin dans ce sujet, le président du front populaire ivoirien a d’abord témoigné son soutien au pays voisin de plus en plus confronté à des attaques terroristes : «Nous sommes venus, ce matin rendre visite à Son Excellence l’Ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire pour apporter au peuple burkinabé, aux autorités du Burkina Faso, nos sentiments de solidarité par rapport à la situation difficile que le pays traverse ces derniers temps, à travers les actes terroristes dont nous avons échos chaque jour. C’est une situation qui nous interpelle, en tant qu’Ivoirien d’abord, puis, en tant que responsable politique. Parce que d’abord, le Burkina est un pays frère, nous partageons une histoire commune, nous partageons un destin commun», a déclaré le président du front populaire ivoirien. Si la Côte d’Ivoire tient bon dans son combat contre les groupes armés, Pascal Affi N’Guessan estime que la Côte d’Ivoire doit se sentir tout aussi concerné par cette situation alarmante au Faso : «Ce qui se passe au Burkina doit être considéré comme se passant en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens doivent se sentir aussi concernés au même titre que les Burkinabés. C’est un pays voisin. Cela signifie que ce qui se passe au Burkina peut se passer demain ici. D’ailleurs, nous s’en avons fait l’expérience à Grand-Bassam. Donc, nous devons nous mobiliser tous pour faire face à cette menace».

Le FPI entend jouer sa partition dans la lutte contre le terrorisme

«…nous entendons prendre des initiatives, en tant que parti politique, même dans l’opposition, pour faire en sorte que cette question soit partagée par les Ivoiriens, je dirai, par toute la communauté ouest africaine, de manière à ce que nos dirigeants politiques fassent d’avantage, fassent plus que ce qui est fait jusqu’à présent, de manière à contenir ce phénomène, à l’éradiquer totalement. Que ce ne soit pas seulement une affaire du Burkina Faso ou du G5 Sahel, que ce soit une affaire de toute la communauté Ouest-africaine et pourquoi pas de toute la communauté africaine, parce que le territoire n’a pas de frontière.», a rappelé le président du front populaire ivoirien à l’Ambassadeur de la République du Faso en Côte d’Ivoire.

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