Cameroun : Paul Biya prépare-t-il déjà sa succession?

by Kohan Kioshiko

Mandat de Paul Biya – Officiellement, le dirigeant camerounais a entamé son septième mandat constitutionnel en octobre 2018, à l’issue d’une victoire controversée face au leader de l’opposition Maurice Kamto. Selon les révélations d’un célèbre journaliste camerounais, le président actuel préparerait dans la plus grande discrétion sa succession à la tête du pays, ce qui nous ramène à la question de savoir qui pourrait bien être le successeur de Paul Biya. A cette question le journaliste donne des brides d’informations, en affirmant que le président envisagerait la possibilité de passer le flambeau Franck Biya.

Président de la République du Cameroun depuis 1982, Paul Biya a été réélu sans surprise en octobre 2018 lors de la présidentielle camerounaise, une présidentielle dont les résultats ont été contestés par Maurice Kamto, l’actuel leader de l’opposition camerounaise. Agé aujourd’hui de 87 nans, le président camerounais n’est qu’à la deuxième année de son septième mandat constitutionnel au Cameroun. Pourtant, un journaliste camerounais a récemment révélé que le clan Biya envisageait de pérenniser son règne, même après un éventuel départ du président camerounais. Qui pour succéder à Paul Biya. A en croire les récentes révélations de Said Penda, journaliste africain très réputé, le président camerounais souhaiterait passer le flambeau à son fils Franck. Ce dernier multiplie les apparitions médiatiques qui suscitent souvent de vifs débats. Face à une opposition camerounaise fébrile, faute d’union, les chances de voir le clan Biya pérenniser son règne au Cameroun restent à ce jour très élevées.

«Franck biya, fils du tyran camerounais, se prépare déjà à succéder à son papa, avec la bénédiction du clan tribaliste qui détient la réalité du pouvoir, et de la haute hiérarchie militaire. Exception faite de son président de père, aucune autre personnalité publique ne se déplace avec un cortège aussi fourni. Lors de la sortie dans la vidéo ci-jointe, pour une simple présentation de condoléances, son escorte était composée de 60 Land Cruiser 4X4. Dans les milieux introduits de Yaoundé, on le surnomme « demi-dieu ». Il se dit même -dans les couloirs du palais présidentiel- que c’est déjà lui le boss, son père étant atteint par une forme d’incapacité physique et mentale. biya peut encore lire ce qu’on écrit pour lui, il marche encore de lui-même –même si c’est avec beaucoup de peine- mais il n’est plus tout le temps conscient de ce qui se passe autour de lui.», rapporte le journaliste africain Said Penda. Elu en octobre 2018 pour un septième mandat, Paul Biya envisagerait ainsi de passer le relais à son fils selon les révélations de l’homme de média. Cette hypothèse n’est pas à exclure, d’autant plus que le dirigeant camerounais, aujourd’hui âgé de 87 ans, reste affaibli par le poids de l’âge. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si l’opposition camerounaise est en mesure de barrer la route à cette monarchie qui pourrait prendre forme dans quelques années.

Une opposition camerounaise divisée

«Pendant ce temps, les opposants -ou du moins ceux qui revendiquent cette qualité- sont plus occupés à tirer sur le chef de l’opposition, Maurice Kamto, qui lui-même semble en mal d’initiative pour apporter le changement dont rêvent les Camerounais dans une très large majorité. Si Ouattara et ses partisans ont obtenu le changement en Côte d’Ivoire, c’est parce qu’ils se sont donnés les moyens. Leurs militants ont résisté par des marches et grèves depuis bédié à gbagbo en passant par le général Guéi. Et plus on emprisonnait et en tuait, plus les partisans d’Alassane Ouattara redoublaient de détermination. Maurice Kamto veut se défaire d’une dictature assis dans son salon à initier des pétitions et signer des déclarations qui n’ont aucun impact sur le satrape et sa clique. Et les autres opposants semblent n’avoir pour unique agenda que d’empêcher Kamto d’arriver au pouvoir. Le manque de vision et l’absence de stratégie n’est apparemment pas l’exclusivité du régime du criminel de guerre biya.», rapporte le journaliste africain Said Penda.  

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